dimanche 13 décembre 2015

Une séance classée X

Mercredi 09 décembre

     Jouissance d'être à sa merci, assise, entravée, encordée, les mains liées à la hauteur de mes genoux relevés....Vêtue seulement de mon serre-taille en satin noir, et d'un harnais de corde qui souligne mes seins et passe sur mon sexe pour remonter entre mes fesses et s'attacher dans mon dos...Les jambes écartées, tout à fait offerte à l'objectif de G,  venu pour cette séance... et à l'attacheur qui s'éloigne pour regarder son oeuvre, puis revient, Je ne sais jamais ce qu'il va faire, et j'aime qu'il me surprenne à chaque fois... Il me dit qu'il va me libérer à la fin de la chanson qui se fait entendre, commence à me détacher puis se ravise et me rattache différemment : me voilà maintenant les jambes tendues et les pieds en l'air...
     Rires à peine contenus quand il fait semblant de me baillonner avec un tenugui (bâillon de tissu japonais), puis menace de me bâillonner pour de vrai si je n'ai pas l'air plus honteuse...et, devant mes yeux brillants, me demande si je veux qu'il me bâillonne vraiment... Un hochement de tête vigoureux lui donne la réponse... Il noue le tenugui solidement derrière ma tête puis me flagelle avec un martinet en bambou, pose des pinces spectaculaires mais très douces sur mes seins, le seul moment où j'aurai une appréhension, car la morsure des pinces est toujours d'abord douloureusement cuisante.... Pour une fois, je ne ferme pas les yeux, attentive et concentrée, mais je le regarde, tour à tour faussement furibonde par-dessus le tenugui, qu'il a doublé d'une sorte de "mors" en bambou (fabrication maison, me dira-t-il, et détail piquant pour ceux qui me connaissent "IRL"), encore plus faussement honteuse, et parfois même carrément lubrique, car j'en conviens, ici, les cordes sont tout à fait sexuelles, et si je me tords quand la bougie coule sur mes seins et sur mon sexe, ce n'est certes pas que de douleur....Il me semble que l'air crépite de cette tension, et différemment de la suspension, je lâche pourtant prise tout autant, dans une euphorie jubilatoire et intense...
     Merci à Philip Ann et à G. pour ce moment hors du temps, , dont le souvenir suffit à me faire voyager encore....
Illustration : Takato Yamamoto

mardi 8 décembre 2015

La Vente aux Esclaves

Samedi 31 octobre 2015

      Tout a commencé par une conversation avec Maître K, à qui je disais que j'irais bien à la Vente aux Esclaves, mensuellement organisée à Cris et Chuchotements, haut lieu du BDSM parisien,...

- D'accord, mais si tu viens avec nous, je te vends !
- Chiche, mais pourquoi pas en lot avec B.(son épouse et soumise) ? 
- On verra, mais oui, pourquoi pas ?

      Maître K et B sont des amis très chers, de ceux que je n'ai pas voulu perdre quand je me suis retrouvée, bien malgré moi, seule, et qui m'ont soutenue de leur mieux. Nous avons beaucoup joué à 4, toujours avec bonheur, depuis notre rencontre aux Petites Caves de Stalingrad, lors d'une soirée organisée par notre ami commun J (autrement dénommé "l'Ange"). Mais c'est une autre histoire, que j'ai déjà raconté en d'autres lieux. J'ai confiance en Maître K, et B est pour moi une véritable soeur de soumission.
      Un autre couple d'amis, M et L, qui me chaperonnent souvent :), souhaite se joindre à nous, ce qui promet une belle soirée.
     Je retrouve Maître K et B avec grand plaisir et émotion car cela fait plusieurs mois que nous n'avons réussi à nous voir.
     L'assemblée est nombreuse ce soir-là et la vente commence rapidement. Maître K a choisi de nous vendre en lot. Le contraste est piquant entre B et moi : elle a les cheveux noirs, raides, et courts, à la Louise Brooks (moins la frange) et moi, très longs, châtains et ondulés. Yeux noirs contre yeux verts. Nous avons à peu près la même stature et d'ailleurs, B m'a déjà prêté des vêtements en une autre occasion :). Les produits à vendre sont nombreux et nous ne sommes pas le seul lot : je remarque très vite une paire de jeunes femmes, l'une asiatique et l'autre blonde, que leur propriétaire vend "pour un show", et une jeune femme longue et brune, que Pascal, maître des lieux et de la cérémonie, nous présente comme une artiste qui se produit actuellement à Paris, Mademoiselle A. Il lui demande de nous chanter l'une des chansons de son spectacle et elle s'exécute avec beaucoup de grâce et de talent.
Le public est chauffé à blanc, et les enchères montent, montent, certains s'associant pour une acquisition, dans une ambiance de franche rigolade...Ce n'est pas pour rien que Pascal nous appelle "ses joyeux et ses joyeuses" ! 
     B et moi sommes achetées par le maître de Mademoiselle A., Renaud, tandis qu'elle est acquise par une très jeune soumise à laquelle son propre maître autorise ce caprice. Comme il y a beaucoup de monde et que les "coins-jeux" sont bien occupés, nous attendons en bavardant avec Mademoiselle A et Maître Renaud.  Mademoiselle A se révèle aussi charmante que de conversation agréable et nous passons un excellent moment. Puis vient le temps de remplir les contrats et nous montons.
Maître K et l'acheteuse de Mademoiselle A s'installent dans l'alcôve très XVIIIème (siècle, pas arrondissement) que j'aime particulièrement, avec B. Maître Renaud et moi restons à l'extérieur. Il ne tarde pas à jouer de la main sur mon postérieur, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère ! Il ne tarde pas à me demander de dire à haute voix des mots que je n'aime pas habituellement dire mais je suis décidée à me lâcher et je m'exécute tandis qu'il me fesse de plus belle, tout en me caressant, ce qui ne tarde pas à me mettre dans un drôle d'état... Puis Maître K propose de nous faire mettre à genoux, fesses en l'air et en rang d'oignon, B, A et moi pour une fessée collective, à la main ou avec d'autres instruments. Je n'ai pas de peine à imaginer que le spectacle est délectable, car il y a affluence aux alentours...On nous impose de dire "Merci, Monsieur" mais je fais rire tout le monde en m'écriant "Merci Mademoiselle" au moment où je me rends compte que mon fesseur est...une fesseuse. C'est un très bon moment que nous passons là...
     Plus tard, tandis qu'un autre dominant fouette B, Maître K. m'ordonne de me mettre à genoux à ses pieds... J'ai la tête posée sur son genou, et il me caresse doucement. Je me sens bien. Puis on me demande de fesser B, tandis qu'elle lèche la chatte d'une autre soumise de leurs amies. Là, je ne suis vraiment pas convaincante, le switch n'est décidément pas pour moi... Puis ce sera mon tour d'être fouettée par l'ami de mon maître d'un soir... Enfin, Maître K nous réunit, B et moi, et nous fesse à nouveau, s'en donnant à coeur joie, avec divers jouets :). B et moi nous tenons par la main, complices et heureuses de ce moment partagé...
     Je garderai une bonne semaine les marques colorées de cette soirée, mais les souvenirs que je dois à mes amis ne sont pas près de s'effacer de ma mémoire...Merci à eux et vivement la prochaine fois :)

jeudi 3 décembre 2015