Deux fines lignes rouges sur mon sein, presque parallèles, presque invisibles.... Je suis du doigt leur relief léger, rêveuse, en espérant que jamais elles ne s'effacent... Je sais bien qui les a faites, quand, pourquoi, et comment.... Ce qui les a précédé, et ce qui les a suivi.... Mais c'est une autre histoire que je vous conterai peut-être un autre jour J
samedi 29 avril 2017
Lignes d'écriture
Deux fines lignes rouges sur mon sein, presque parallèles, presque invisibles.... Je suis du doigt leur relief léger, rêveuse, en espérant que jamais elles ne s'effacent... Je sais bien qui les a faites, quand, pourquoi, et comment.... Ce qui les a précédé, et ce qui les a suivi.... Mais c'est une autre histoire que je vous conterai peut-être un autre jour J
lundi 24 avril 2017
A tale of two ropes
Dimanche 2 avril 2017
Au cours de ce très beau week-end belge, j'ai fait la connaissance d'une autre encordeuse, maskandmirror...
maskandmirror a accompagné ma longue descente après la première séance avec D.et m'a proposé de m'attacher plus tard. Je n'ai pas hésité, charmée par ses cordes si spéciales, que j'ai vues sur une autre invitée la veille.
maskandmirror a accompagné ma longue descente après la première séance avec D.et m'a proposé de m'attacher plus tard. Je n'ai pas hésité, charmée par ses cordes si spéciales, que j'ai vues sur une autre invitée la veille.
Elle a choisi de m'attacher dans mon "pyjama de voyage", dont la veste évoque un haori (sorte de kimono court), et de n'utiliser qu'une corde mais une autre viendra rejoindre la première un peu plus tard.
Si les cordes de D. chantaient une musique sauvage à mes oreilles, celles de maskandmirror me racontent une histoire, sur fond de musique indienne...Elle m'attache au sol, semble faire, défaire, et refaire, ne me laissant jamais le loisir d'imaginer ce qui va suivre....et m'emportant dans un étrange voyage, où je suis tour à tour petite fille ou princesse captive, et où je me laisse emmener dans des paysages imaginaires qui évoquent des estampes japonaises ou des "anime", ces dessins animés dont j'aime par-dessus tout les décors si poétiques et souvent oniriques....Paysages d'arbres, de collines et d'eau, et ce sentiment impalpable d'entendre les feuilles qui bruissent et l'eau qui coule....
Je me laisse emporter par les corde qui m'immobilisent, le buste relié à la cheville, sans me contraindre, car j'ai les bras libres. Les cordes sont tour à tour douces et sensuelles, glissant sur moi comme pour m'hypnotiser puis plus dures, se serrant parfois brusquement.
Puis vient le moment où je suis vraiment immobilisée, les bras dans le dos, dans un TK que je n'ai jamais encore expérimenté. Mask le relie à la "pierre de Khor_Ba", un bloc qui doit peser ses 10 kg assez facilement, puis se ravise et m'allonge sur le ventre. Cette fois, elle réalise une sorte de futumomo qui ploie ma jambe quasiment talon à la fesse, le défait à nouveau puis me rattache la cheville avant de la relier à la pierre. Puis c'est ma 2ème jambe qui se trouve à son tour reliée à la pierre, en une sorte de figure ésotérique plus ou moins triangulaire, où la pierre est posée entre mes deux genoux. J'ai le sentiment que la pierre retient mon corps à la terre, comme un ballon captif, alors que mon esprit s'envole vers des cimes imaginaires... il me semble que cette fois je suis en quelque sorte à l'extérieur de moi-même, au-dessus de cette enveloppe charnelle, Colombe plus que jamais libérée par les cordes qui l'attachent.
Là je suis définitivement partie dans mon rêve intérieur, et je me laisse bercer, envoûter par les cordes de maskandmirror, qui semblent glisser sur moi, dans une enveloppante douceur.... Je me sens bien, apaisée, heureuse. Elle détache mes jambes, puis les rattache, laisse traîner une corde sur mon visage, une caresse que j'aime, où je sens à la fois le toucher de la corde et son odeur.
maskandmirror m'a prévenue que ses cordes pouvaient faire remonter certaines émotions, et lors de la "sortie de cordes" je suis un peu étonnée mais pas surprise, de sentir des larmes couler sur mes joues. J'ignore quelle "corde sensible" cette séance a touché en moi, mais elle a été intense d'une manière inédite, me faisant descendre au plus profond de moi-même...et je ne tarde pas à m'endormir dans un fauteuil, épuisée (et ce ne sera que la première fois de la journée !)
maskandmirror m'a prévenue que ses cordes pouvaient faire remonter certaines émotions, et lors de la "sortie de cordes" je suis un peu étonnée mais pas surprise, de sentir des larmes couler sur mes joues. J'ignore quelle "corde sensible" cette séance a touché en moi, mais elle a été intense d'une manière inédite, me faisant descendre au plus profond de moi-même...et je ne tarde pas à m'endormir dans un fauteuil, épuisée (et ce ne sera que la première fois de la journée !)
dimanche 16 avril 2017
Ce que semenawa veut dire...
Ropes : latachant - Pics : thierry2011 - model : me |
Comment raconter l'indicible, l'ineffable, l'intraduisible... ?
Un mois et plus que j'attends ce week-end là... Depuis que ma chère protectrice m'a dit que nous le passerions en Belgique, chez Latachant, dont j'ai pu admirer le travail dans les cordes lors d'une soirée de l'AdJ, organisée non loin de chez moi.
Quelques jours auparavant, D. a écrit à L. qu'il voulait "un ticket pour attacher [sa] Lily" après la publication des photos de l'une de nos séances hebdomadaires.... J'ai été, je le confesse, très fière de cette reconnaissance de notre travail à toutes deux. Et là je me sens à la fois émue et fébrile, inquiète aussi, toujours ma confiance en moi, ou plutôt son absence...
Nous ne sommes pas arrivées depuis très longtemps et D.ne tarde pas à renouveler son invitation, que j'accepte, avec un coeur qui bat la chamade.
Me voilà quasiment nue sous le bambou qui occupe une place de choix dans le très beau donjon qu'il a installé chez lui.
Ropes : latachant Pics : thierry2011 model : me |
La descente sera longue, à la mesure de l’intensité de cette belle séance....et doucement accompagnée aussi par Mask and Mirror, une autre attachante attacheuse....mais ceci est une autre histoire que je vous conterai un autre jour :) (très vite, c'est promis). Tant de belles choses et de belles rencontres durant ce week-end, qu'il est difficile de tout raconter en même temps.
Whips : latachant Pics : thierry2011 model : me |
Le lendemain, D. absent le matin, revient dans l’après-midi. Dans nos regards qui se croisent et les sourires que nous échangeons, il me semble lire la même envie, la même attente...Il me demande si je suis prête pour une séance de cordes « SM »...Je ne réponds pas tout de suite, m’interrogeant sur ce que cache ce terme... Je lui demande juste de ne pas utiliser le fouet, car séparément le fouet et les cordes sont pour moi d’une grande intensité, et la conjonction des deux est, je le sais, capable de me pousser à l’évanouissement. D. me rassure mais refuse de répondre à davantage de questions, avec un petit sourire... Ma réponse est, bien sûr, positive, joueuse et curieuse que je suis....
De nouveau le TK s’enroule autour de moi, tensions fortes et intenses...D. a dit que la contrainte des cordes serait légère et le reste plus difficile. Je le regarde tresser une sorte de chainette, après un harnais de taille tout simple, me demandant ce qu’il compte en faire...Je ne tarde pas à comprendre, quand la chaînette vient se poser sur mon intimité et remonte le long de mes fesses...La « crotch rope », « corde de chatte » comme le dit drôlement l’une de mes amies Tout moi est en éveil, attentive, mais je ne peux retenir un gémissement quand la corde se tend, me mettant sur la pointe des pieds... Si je cherche à les poser davantage au sol, la corde vient se rappeler à mon bon souvenir ; si j’essaie de rester sur les demi-pointes, la fatigue se fait rapidement sentir....D. a attaché une corde à l’une de mes chevilles, et je m’envole une nouvelle fois, avant de me
Ropes : latachant Pics : thierry2011 model : me Toujours cette délicieuse impression d'être petite et fragile.... |
Je ne peux cependant retenir un sursaut de frayeur quand je le vois s'emparer d'un couteau de chasse aux dimensions impressionnantes... Mais ma confiance est telle que je m’en remets à lui totalement. La pointe du couteau trace des entrelacs sur ma peau, je suis au-delà de la peur, au-delà de la douleur, j’ai totalement lâché prise et j’ai l’impression en m’offrant ainsi à la lame de lui rendre un peu ce qu’il me donne...
Comme je serai fière, les jours suivants, de regarder les estafilades qui me parcourent dans le miroir, et comme j’aimerai à les suivre du doigt, en souhaitant qu’elles ne s’effacent jamais...
Le moment où les pinces sont ôtées est toujours le pire et je ne peux retenir un gémissement.
Il me remet à l’endroit, et la corde posée sur mon sexe mord à nouveau durement la tendre fente, malgré le tissu léger qui me protège un peu, m’arrachant un nouveau cri... Je sens l’humidité sur mes cuisses, qui dit l’effet du moment. Puis, de nouveau la descente, pas tout à fait le calme après la tempête car tout en me déliant, à genoux devant lui, il serre parfois la corde sur mon cou, sur ma poitrine, me coupant brièvement la respiration, me rappelant qu’il est celui qui décide et que, dans ces instants magiques, je suis entre ses mains... « Petite bête de course » dira-t-il un peu plus tard, un compliment qui me va droit à l’âme... Epuisée, je m’endors dans un fauteuil, sentant à peine que O. me couvre de mon kimono.
La dernière séance, avant le départ, c’est moi qui oserai la demander, un redoutable effort pour une Colombe que rien ne guérit de sa timidité.... Il aquiesce avec un sourire, et tandis que je suis à nouveau nue sous le bambou, il me glisse qu’il a appris que j’avais aimé la séance de la veille au soir, avec SR comme modèle... C’est vrai et j’ai d’ailleurs dépêché ma chère protectrice afin qu’elle puisse la reproduire avec moi dans les jours qui viennent. Je lui demande s’il souhaite que j’attache mes cheveux et la réponse fuse : « Je me débrouillerai très bien moi-même ! »... Et en effet, il tresse une corde dans ma crinière, dont je devine bien qu’elle ne va pas rester purement décorative... Puis de nouveau, le TK, sensations à la fois identiques et nouvelles, serrages brusques qui me coupent le souffle. Cuisses ligotées, tête en bas, puis allongée sur le côté...Natte tendue qui m’interdit tout mouvement trop brusque. A quel moment a-t-il tressé à nouveau la « crotch rope » ? Je ne sais plus, toute entière concentrée sur le voyage... J’ai juste le temps de penser que cette fois, je ne mettrai pas en suspension, mais c’est peine perdue car il y a pris goût... Je crie, car le petit abricot est encore sensible de la veille, et je cherche à croiser les pieds sur le bambou pour soulager la tension. Il s’inquiète et me demande si c’est trop dur... Je réponds dans un souffle que ça va, mais que je ne pourrai pas supporter très longtemps la position. Il me remet rapidement en yoko tsuri* sur le côté. Sa main chaude et douce me caresse le visage, je la lèche et la mordille, tète son pouce, le souffle court, le cœur emballé...Petite marionnette aux mains de son tourmenteur, je plane littéralement mais ses doigts sur la plante de mes pieds me font
sursauter. Je fuis ses mains, et n'y parvenant pas,cherche à lui donner des coups, éclatant d’un rire nerveux où les larmes sont proches, le suppliant d’arrêter. Mais bien sûr le moindre sursaut génère des tensions difficiles d'un côté ou de l'autre, aussi je ne tarde pas à essayer de rester plus immobile. Il passe de mes pieds à mes tétons qu’il tord sans pitié, provoquant de nouveaux cris. Et me demande, un brin sadique, si je préfère les chatouilles ou les seins, tandis que ma « protectrice », qui ne perd rien pour attendre, lui crie : « Les deux à la fois ! »...., . Le choix entre Charybde et Scylla, en somme ! Puis vient à nouveau le temps de la descente, ma tresse qui s’enroule et se serre parfois autour de mon cou, les cordes qui se délient puis se serrent tour à tour, sur ma gorge ou sur mon buste, me coupant le souffle. Il s’allonge à côté de moi, et m’entoure de son bras... Je m’y love, nue contre lui, apaisée, détendue, dans un demi-sommeil....Sa respiration se fait plus régulière dans mon dos et nous récupérons ainsi tranquillement, ignorant des autres, dont pour ma part, je ne sais même plus s’ils sont là ou non...Puis vient le retour au monde, ces derniers instants où il me tient dans ses bras, dans la bulle où je me sens si bien que je voudrais ne jamais bouger... L’heure du départ va pourtant bientôt sonner, et si je pars à regret, du moins ai-je des souvenirs en abondance...
Ce week-end, j’ai bien compris la signification de « semenawa », la corde du tourment, mais aussi la corde du plaisir donné et reçu, le don de soi et la douleur offerte...et je n'ai qu'une envie : recommencer !
Merci à Latachant pour ces magnifiques moments et pour sa généreuse hospitalité
Merci à tous ceux qui ont contribué à la magie de ce week-end : ma protectrice L, Mask and Mirror, Dame C. qui a assuré brillament l'intendance; JMPDS,O, et notre photographe officiel B, sur la brèche tout le week-end, J, AS et Lo, SR.
* faute de mieux, j'utilise les termes japonais que je connais pour décrire les figures, mais le style de Latachant n'appartient qu'à lui...
Comme je serai fière, les jours suivants, de regarder les estafilades qui me parcourent dans le miroir, et comme j’aimerai à les suivre du doigt, en souhaitant qu’elles ne s’effacent jamais...
Le moment où les pinces sont ôtées est toujours le pire et je ne peux retenir un gémissement.
Il me remet à l’endroit, et la corde posée sur mon sexe mord à nouveau durement la tendre fente, malgré le tissu léger qui me protège un peu, m’arrachant un nouveau cri... Je sens l’humidité sur mes cuisses, qui dit l’effet du moment. Puis, de nouveau la descente, pas tout à fait le calme après la tempête car tout en me déliant, à genoux devant lui, il serre parfois la corde sur mon cou, sur ma poitrine, me coupant brièvement la respiration, me rappelant qu’il est celui qui décide et que, dans ces instants magiques, je suis entre ses mains... « Petite bête de course » dira-t-il un peu plus tard, un compliment qui me va droit à l’âme... Epuisée, je m’endors dans un fauteuil, sentant à peine que O. me couvre de mon kimono.
La dernière séance, avant le départ, c’est moi qui oserai la demander, un redoutable effort pour une Colombe que rien ne guérit de sa timidité.... Il aquiesce avec un sourire, et tandis que je suis à nouveau nue sous le bambou, il me glisse qu’il a appris que j’avais aimé la séance de la veille au soir, avec SR comme modèle... C’est vrai et j’ai d’ailleurs dépêché ma chère protectrice afin qu’elle puisse la reproduire avec moi dans les jours qui viennent. Je lui demande s’il souhaite que j’attache mes cheveux et la réponse fuse : « Je me débrouillerai très bien moi-même ! »... Et en effet, il tresse une corde dans ma crinière, dont je devine bien qu’elle ne va pas rester purement décorative... Puis de nouveau, le TK, sensations à la fois identiques et nouvelles, serrages brusques qui me coupent le souffle. Cuisses ligotées, tête en bas, puis allongée sur le côté...Natte tendue qui m’interdit tout mouvement trop brusque. A quel moment a-t-il tressé à nouveau la « crotch rope » ? Je ne sais plus, toute entière concentrée sur le voyage... J’ai juste le temps de penser que cette fois, je ne mettrai pas en suspension, mais c’est peine perdue car il y a pris goût... Je crie, car le petit abricot est encore sensible de la veille, et je cherche à croiser les pieds sur le bambou pour soulager la tension. Il s’inquiète et me demande si c’est trop dur... Je réponds dans un souffle que ça va, mais que je ne pourrai pas supporter très longtemps la position. Il me remet rapidement en yoko tsuri* sur le côté. Sa main chaude et douce me caresse le visage, je la lèche et la mordille, tète son pouce, le souffle court, le cœur emballé...Petite marionnette aux mains de son tourmenteur, je plane littéralement mais ses doigts sur la plante de mes pieds me font
Ropes : latachant Pics : Sade Liza model : me |
Ce week-end, j’ai bien compris la signification de « semenawa », la corde du tourment, mais aussi la corde du plaisir donné et reçu, le don de soi et la douleur offerte...et je n'ai qu'une envie : recommencer !
Merci à Latachant pour ces magnifiques moments et pour sa généreuse hospitalité
Merci à tous ceux qui ont contribué à la magie de ce week-end : ma protectrice L, Mask and Mirror, Dame C. qui a assuré brillament l'intendance; JMPDS,O, et notre photographe officiel B, sur la brèche tout le week-end, J, AS et Lo, SR.
* faute de mieux, j'utilise les termes japonais que je connais pour décrire les figures, mais le style de Latachant n'appartient qu'à lui...
vendredi 7 avril 2017
Sursum corda* !
Vendredi 17 mars 2017
J'évite habituellement de sortir le vendredi soir, car mon réveil sonne toujours trop tôt le samedi matin.... Mais cette soirée bdsm régulière, à laquelle je suis déjà allée plusieurs fois, a lieu à quelques kilomètres de chez moi, et je me laisse convaincre par ma chère L. de l'y accompagner....d'autant qu'elle me dit qu'elle pourra me "prêter" l'un de ses amis, joueur de fouet et de martinet.
Nous voilà parties une nouvelle fois toutes les deux... Nous retrouvons sur place l'organisateur, SirJohn D, membre de L'Anneau de Justine, et aussiMaître F. et J., que je connais depuis quelques années, eux aussi membres actifs de l'association et "têtes" du chapitre de Paris, ainsi que de nombreux autres amis.
L., qui est ma protectrice, et qui prend son rôle très au sérieux, salue un attacheur que j'ai déjà croisé, P. JmBond, et sa soumise et modèle, Miss_I, et ne manque pas de dire au premier qu'elle a une volontaire pour ses cordes s'il le souhaite. Heureusement qu'elle est là pour m'aider à surmonter ma timidité, car je ne suis pas sûre que j'aurais osé être aussi directe ! P. accepte avec gentillesse et je lui rappelle que nous nous sommes déjà croisés en ce même lieu, où j'étais en compagnie de PA de B,
Il avait déjà attaché sa Miss à cette soirée, et j'avais beacoup aimé la beauté et la fluidité de ses cordes. Sa performance, leur performance, est à la hauteur de mes souvenirs. J'admire la complicité qui les lie, la manière dont les figures s'enchaînent si facilement, pendant près d'une heure....Je ne peux m'empêcher d'éprouver une grande nostalgie, car cela me rappelle des souvenirs heureux.... L. me rappelle à l'ordre d'un regard, et je devine que d'un seul coup, mon visage a dû s'assombrir....
Mais je me reprends et je félicite le modèle et l'attacheur, qui nous ont offert un si beau spectacle.
Puis L. me propose de jouer avec son ami MM, tandis que P. et I. se reposent un peu. MM est un bon joueur et j'apprécie ses martinets et son fouet. Le jeu semble lui plaire également.
Nous redescendons et d'un échange de regards, P. me fait signe qu'il est prêt. Je suis émue et impatiente, il me demande si j'ai déjà été attachée, et je lui rappelle de qui j'ai été le modèle pendant 1 an, et qui m'attache régulièrement aujourd'hui. Je suis habituée à être attachée dans tous les sens, la tête en bas, sur le côté, sur le dos, sur le ventre....Il a vu les dernières photos de nos séances, à L et moi, et sait donc un peu à quoi s'en tenir. Il commence par m'attacher habillée, mais gêné par ma robe en wetlook, me demande si cela m'ennuie qu'il recommence, sans la robe cette fois. J'acquiesce, ma nudité ne me gêne pas, je suis habituée à être encordée ainsi. J'enlève aussi mes chaussures à très hauts talons. J'ai un peu d'appréhension, jamais sûre de moi, jamais sûre de mes qualités de modèle, malgré les affirmations de L. Je pense que P. va m'attacher brièvement, pour me faire plaisir. Mais très vite, je m'envole dans ses cordes, retrouvant ces sensations que j'aime tant, cet état d'apesanteur qui me fait lâcher prise totalement, et je m'abandonne à ses mains, en confiance. Je devine qu'il va me mettre la tête en bas et je me sens si bien que j'ai envie de ne jamais redescendre. Comme avec I., les figures s'enchaînent en douceur, dans un ballet dont j'entends à nouveau, et pour la première fois depuis longtemps, la petite musique dans ma tête, au-delà des conversations et des bruits ambiants. De temps en temps, P. me demande si tout va bien, je lui réponds d'un sourire, si loin et tellement ailleurs... J'ai perdu la notion du temps et de l'espace, mais il me semble que cela fait déjà un bon moment que dure la séance...Je m'attends à ce qu'il me détache mais il me garde contre lui, les bras encore prisonniers du TK et me caresse avec les cordes, jouant par moments à comprimer légèrement mon souffle... J'adore cela et très vite, je ne retiens plus mes frissons sous le frôlement sensuel des cordes, abandonnée et confiante dans ma bulle....Il accompagne ma "descente", puis me porte avec douceur sur le canapé à côté de Miss I..... ... J'ai beaucoup de mal à retrouver mes esprits, et je suis violemment émue. Je me sens rendue à moi-même, dans le bonheur des cordes. Miss_I., adorable, me dit "Tu étais belle dans ses cordes !". P. confirme que cela a été un très beau moment de partage....
Regardant l'heure, L. et moi sursautons : il est 2h et nous avions prévu de ne pas partir après 1 h ! La nuit va être courte....Mais je repars, avec des étoiles plein les yeux, et l'impression d'être nimbée d'un halo de lumière....
Nous nous sommes promis, L. et moi, de travailler très vite sur les transitions dans les cordes et nous attendons avec impatience notre séance du mercredi pour mettre en pratique ce que nous venons de voir et de vivre...
Merci encore, cher P., j'espère que nous aurons l'occasion de renouveler ces beaux moments....
* "Haut les coeurs" en latin, mais ici plutôt "haut les cordes" :)
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