Mercredi 20 avril 2016
Ce soir, je me rends à un Munch dîner-débat sur le thème: BDSM et polyamour.... Et l'ironie du sort veut que je vais y retrouver le mari de l'amante avec laquelle mon amant batifole ce soir même.... Le couple est précisément engagé dans une relation BDSM, et de mon côté, je le suis également mais pas avec mon amant... Enfin le préféré, celui que je vois le plus souvent. Vous suivez J ? Bref, pour faire simple, nous sommes parfaitement dans le thème....
Je m'interroge depuis plusieurs semaines sur l'évolution de ma vie sexuelle et amoureuse et j'espère trouver des éléments de réponse ce soir... En effet, je suis passée d'une relation BDSM et amoureuses exclusive avec libertinage en couple à une relation BDSM dans laquelle le sexe n'a pas sa place mais où je suis libre de trouver des partenaires de jeux comme je l'entends, à condition de respecter quelques règles, notamment d'informer mon Maître de mes rencontres ou sorties avant qu'elles aient lieu... Ce que j'ai fait, mais je n'avais pas imaginé que je nouerais des relations somme toute assez régulières avec un ou plusieurs partenaires, qui en ont eux-mêmes plusieurs autres, que je connais bien également ! Il y a quelques mois, j'aurais même trouvé cela impensable pour moi, libertine, bdsm mais aussi paradoxalement monogame et fidèle...
Le débat est animé par Gala Fur, et le Dr Senzo, tous deux bien connus dans la sphère BDSM.
Il y a beaucoup de monde, la salle est pleine. Je retrouve avec plaisir M. (le mari de l'amante de mon amant préféré, vous suivez toujours ?), et les deux C., la rousse et la brune.
Les participations fusent et le débat est très bien encadré par Gala et Senzo.
Celui-ci lance la discussion sur les points communs entre Bdsm et polyamour.
Voici ce que je retiendrai du débat, auquel je mêle mes propres réflexions...
Le débat est animé par Gala Fur, et le Dr Senzo, tous deux bien connus dans la sphère BDSM.
Il y a beaucoup de monde, la salle est pleine. Je retrouve avec plaisir M. (le mari de l'amante de mon amant préféré, vous suivez toujours ?), et les deux C., la rousse et la brune.
Les participations fusent et le débat est très bien encadré par Gala et Senzo.
Celui-ci lance la discussion sur les points communs entre Bdsm et polyamour.
Voici ce que je retiendrai du débat, auquel je mêle mes propres réflexions...
Polyamour et BDSM sont tous deux basés sur la confiance entre les partenaires. Dans le polyamour, les relations sont multiples et assumées dans la transparence, à chacun de définir le degré de connaissance qu'il veut avoir sur les activités de ses partenaires. Il s'agit d'une sorte de contrat moral, comme il en existe dans le Bdsm (où il peut être écrit). Plusieurs partenaires sont possibles en Bdsm comme en polyamour (définition même du mot). L'un des participants affirme, non sans humour, que dans le contrat BDSM, on dit ce qu'on ne veut pas, tandis que dans le polyamour, on dit ce que l'on veut.
Dans les deux cas il y a une grande ouverture d'esprit et le dialogue est nécessaire. M dira que son couple a évolué du libertinage au Bdsm puis au polyamour par la communication entre L. et lui.
Selon les idées généralement reçues, le Bdsm suppose une relation exclusive, difficilement compatible avec le polyamour. Eve de Candaulie s'interroge d'ailleurs sur la compatibilité de l'exclusivité et du polyamour ; cependant des participants soulignent que chaque relation possède sa propre unicité. C. la brune délivrée témoigne que le Bdsm n'est pas toujours exclusif, puisque son maître l'autorise à avoir d'autres relations, tout comme le mien. Je connais d'autres cas semblables dans le Bdsm, où l'une de mes amies a par exemple un maître, mais également une soumise, et joue avec un couple D/s. Il me semble donc qu'on est bien là dans le Bdsm ET le polyamour.
Dans les deux cas il y a une grande ouverture d'esprit et le dialogue est nécessaire. M dira que son couple a évolué du libertinage au Bdsm puis au polyamour par la communication entre L. et lui.
Selon les idées généralement reçues, le Bdsm suppose une relation exclusive, difficilement compatible avec le polyamour. Eve de Candaulie s'interroge d'ailleurs sur la compatibilité de l'exclusivité et du polyamour ; cependant des participants soulignent que chaque relation possède sa propre unicité. C. la brune délivrée témoigne que le Bdsm n'est pas toujours exclusif, puisque son maître l'autorise à avoir d'autres relations, tout comme le mien. Je connais d'autres cas semblables dans le Bdsm, où l'une de mes amies a par exemple un maître, mais également une soumise, et joue avec un couple D/s. Il me semble donc qu'on est bien là dans le Bdsm ET le polyamour.
Pour ma part je m'interroge sur la définition du polyamour qui me semble contenir l'idée même de l'amour alors que la définition communément admise semble l'exclure. On parle d'ailleurs de plus en plus souvent de polyamourie. Mais qu'est-ce ce que le sentiment amoureux alors ? S'il est exclu, n'est-on pas dans le libertinage ? Ou ne devrait-on pas parler de polysexualité ? Quand je sexe avec mes amis de l'apéro libertin en club, du moins ceux que je connais depuis plusieurs années, je sais que je les aime d'un autre sentiment que l'amitié et que c'est ce qui fait le sel de ces moments partagés. Le lien qui nous unit est fort et j'aime à dire que notre bonne entente verticale trouve sa plénitude dans nos jeux horizontaux...Et dans le cadre du libertinage pur, il m'arrive d'avoir des relations sexuelles avec des gens que je ne reverrai jamais et avec lesquels je n'échangerai pas un mot... Tout dépend du moment et des circonstances.
La relation qui me lie à celui qui me domine est également profonde et douce, même sans sexe, et quoique souvent compliquée... Et ma relation avec mon amant préféré est encore différente de celle que j'ai avec d'autres, plus occasionnels. mais dans tous les cas s'il n'y avait ce supplément d'âme pour moi si indispensable, la chose n'aurait guère d'intérêt... Un participant évoque la hiérarchie des relations en polyamour, une idée dont j'avais parlé aussi bien avec celui qui me domine, plutôt dubitatif, qu'avec mon amant, nettement plus réceptif...tandis que Dr Senzo abonde un peu plus tard dans mon sens en disant qu'il ne faut pas s'interdire l'amour....
Le débat glisse ensuite vers le problème de la transparence en polyamour quand l'un des partenaires portent les marques d'une relation BDSM... Que se passe-t-il si l'un des partenaires, vanille ou Bdsm n'accepte pas cette "prise de pouvoir" ? Il me revient d'ailleurs une anecdote racontée par un amant polyamoureux : le partenaire habituel de l'une de ses complices n'avait pas supporté ses marques de morsure sur elle, qu'il interprétait comme une prise de possession. La question se pose donc bel et bien, et la réponse n'est pas évidente.
C. la brune se demande également ce qui se passerait si le maître interdisait les relations multiples... Une question qui trouve un écho en moi, qui dit souvent ces dernières semaines que j'aime l'équilibre que j'ai entre mon Maître et mes amants, et supporterais fort mal qu'il me demande de cesser de les voir, ou de cesser de libertiner avec les autres amateurs d'apéro ....
Un autre sujet abordé est celui du passage du polyamour au Bdsm ou l'inverse. Selon plusieurs participants, le polyamour va statistiquement permettre de rencontrer des amateurs de Bdsm et pour les raisons déjà évoquées, le Bdsm peut engendrer des relations multiples.
Bref le débat est riche et divers, et c'est à regret que je pars avant la fin pour attraper mon train.
C. la brune se demande également ce qui se passerait si le maître interdisait les relations multiples... Une question qui trouve un écho en moi, qui dit souvent ces dernières semaines que j'aime l'équilibre que j'ai entre mon Maître et mes amants, et supporterais fort mal qu'il me demande de cesser de les voir, ou de cesser de libertiner avec les autres amateurs d'apéro ....
Un autre sujet abordé est celui du passage du polyamour au Bdsm ou l'inverse. Selon plusieurs participants, le polyamour va statistiquement permettre de rencontrer des amateurs de Bdsm et pour les raisons déjà évoquées, le Bdsm peut engendrer des relations multiples.
Bref le débat est riche et divers, et c'est à regret que je pars avant la fin pour attraper mon train.
Pour conclure, et pour reprendre les mots du Dr Senzo, le polyamour est en train de s'inventer. Pour ma part, je retire du débat la quasi-certitude que je suis polyamoureuse, presque sans le savoir et à l'insu de mon plein gré J, mais que le mot "amour" reste important à mes yeux, quoiqu'il puisse prendre différentes formes et degrés. Finalement, n'est-ce pas simplement vivre pleinement la diversité des rapports humains positifs, sans qu'il soit besoin de mettre en case ses pratiques ou ses partenaires ?
Bonsoir Colombe,
RépondreSupprimerOn parle de poly-amory qui est plus américain comme terme et qui l'élargit. Il n'exclu pas l'amour, mais ça reprend plutôt l'idée de relations plurielles qui peuvent être plus ou moins amoureuses, ou sexuelles, ou platoniques :) Mais en aucun cas le poly-amour récuse le sentiment amoureux dans les relations :).
Merci de cette précision, Miss. J'avais été frappée par le fait que l'amour semblait très secondaire dans le débat, alors que pour moi, c'est justement l'essentiel. N
RépondreSupprimerBonjour Colombe,
RépondreSupprimerJe vais dans le même sens que Madame Flo : dans le polyamour, ou la polyamorie, l'amour est possible, mais pas obligatoire. Peut-être que les débats donnent l'impression de l'exclure parce que l'idée reçue qu'il faut forcément être amoureux pour être polyamoureux a la vie dure, et qu'on lutte contre de manière peut être un peu trop véhémente.
On peut dire qu'en polyamorie la porte de l'amour est ouverte, que c'est une des possibilités. Ni obligatoire, ni exclue (ce qui, me semble-t-il, est la différence avec le libertinage).
Bonjour Aurélien, merci de ce commentaire...Mais dans ce cas, si on ferme la porte à l'amour, ce n'est plus du polyamour et ça devient du libertinage (mode provocateur on :) )?. En effet, je trouvais qu'on défendait très véhémentement l'idée que le polyamour ne rime pas forcément avec amour....alors que pour moi, justement, si... D'où la question que j'ai posé lors du débat : comment définir le sentiment amoureux ? Ce n'est pas forcément un amour-passion fusionnel, mais ce peut-être différents degrés d'attachement qui dépassent la simple bonne entente sexuelle, non ?
RépondreSupprimerBonjour Colombe Tiredaile,
SupprimerIl y a autant de manière de vivre le polyamour qu'il n'y a de polyamoureux (voir même de relations polyamoureuses). Donc bon, je vais parler pour moi.
Ma manière d'envisager les choses c'est que je me sens polyamoureuse parce que je m'autorise à vivre mes relations et à ce qu'elles puissent s’épanouir sans prendre compte de la norme sociale selon laquelle une fois que je suis amoureuse de quelqu'un je devrais cesser d'avoir envie de vivre d'autres relations.
Donc ça ne veut effectivement pas dire que la relation se doit d'être amoureuse mais ça ne veut pas dire non plus que je m'interdit qu'elle le devienne.
En bref, je m'autorise à laisser les relations prendre n'importe quelle direction du moment que cela convient à mes partenaires et à moi même. Parfois ce sont des relations amoureuses qui en émergent et parfois c'est autre chose. Ca change et ça évolue avec le temps, parfois abruptement, parfois avec douceur.
En espérant que cela t'éclaire un peu.
Merci de cette contribution, qui prolonge la réflexion :), et qui est éclairante, en effet...
SupprimerMerci de cette contribution, qui prolonge la réflexion :), et qui est éclairante, en effet...
SupprimerJe ne me sens pas polyamoureuse, pour plein de raisons, pas libertine non plus (eh non! ), pour plein d'autres raisons. Amimoureuse est pour moi un juste milieu, suffisamment romantique, mais assez pragmatique aussi.. Cela me convient, mais qu'il est difficile de trouver son chemin dans tout ça...
RépondreSupprimerMerci d'avoir accepté de réécrire ce commentaire ici, car je trouve qu'il apporte un éclairage intéressant au débat... et j'adore ce concept d'"amimour" :)
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