dimanche 20 novembre 2016

De main de Maître....

"There's rosemary, that's for remembrance" Hamlet, IV, 5

Samedi 29 octobre 2016

     Ce soir, nous devons retrouver à Cris et Chuchotements deux couples d'amis que j'aime beaucoup : Maître Kopernic et soumise B., ma chère soeur de soumission et Maître L. et S., sa soumise.
     C'est la soirée mensuelle de la Vente aux Esclaves et cela fait longtemps que nous n'y sommes allés, l'un ou l'autre, ensemble ou séparément.
      Je ne sais pas s'Il me vendra, ni pourquoi...A ma question, Il répond que oui et me demande pour quoi je veux l'être. Ma réponse fuse : "Ce n'est pas à moi de décider, je laisse cela à ton imagination !"
    Comme toujours, B., S. et moi formons un trio que je trouve piquant : S. est longue et blonde, et si B et moi avons la même stature, elle est brune aux cheveux courts tandis que ma crinière rousse moutonne dans mon dos. Pascal, le maître des lieux, exprime sans équivoque son souhait de nous voir vendues, et Maître K. propose alors de nous vendre en lot, les trois à la fois.
    La vente commence, et j'apprécie comme toujours l'abattage de Pascal, qui sait faire rire son public et le motiver. Nous sommes achetées toutes trois par un dominant, S et moi pour 20 coups de martinet, B. pour ce qu'il voudra...Eh oui, Maître K. ne ménage pas sa soumise (sourire)....
     Nous montons remplir notre contrat, sous l'oeil amusé, voire goguenard de nos maîtres....Notre acheteur nous enjoint de nous mettre à quatre pattes,  en rang, devant la grande roue... Il dénude nos trois paires de fesses, et commence à nous fesser à tour de rôle, répartissant en toute équité les coups, et faisant alterner fessées et caresses. A ce régime-là, je ne tarde pas à feuler de plaisir et à me cambrer de bon coeur, tout comme B. qui est placée à côté de moi... Il vérifie entre mes cuisses, avec une délicatesse appréciable, l'effet produit puis me demande de me tourner vers lui, et cherche à dénuder mes seins, emprisonnés dans mon corset de satin noir ; je l'aide en dénouant les rubans de satin dans mon dos.... Je suis heureuse de voir du coin de l'oeil qu'Il ne perd pas une miette du spectacle, assis dans un fauteuil un peu plus loin. C'est toujours très important pour moi de savoir qu'il veille sur moi et apprécie le spectacle que j'offre, avant tout pour Lui...
    Après quelques coups de martinet dont je ne saurai dire s'ils furent bien au nombre de 20, notre propriétaire temporaire en revient aux travaux manuels et nous demande cette fois de compter, non pas seulement les coups que  nous recevons chacune, mais aussi ceux que reçoivent les autres, et sans nous tromper, s'il vous plaît... Je trouve très agréable sa manière de faire, un plaisant apéritif à d'autres jeux... La séance se termine, il a un mot pour chacune, et loue la beauté de mes deux hémisphères...
     Il me réclame pour une séance de cordes... Il a oublié ses mousquetons mais je Le connais assez pour savoir qu'Il trouvera tout de même le moyen de m'attacher. A Cris et Chuchotements, le point de suspension se trouve en face d'un grand miroir. Il m'ordonne d'ôter mon corset mais de garder longue jupe et chaussures, expliquant qu'Il ne fera qu'un takatekote. Mais je comprends vite qu'il a l'intention de me suspendre quand ma jambe droite s'élève, me laissant dans un équilibre précaire sur 15 cm de talon. Il me libère alors de mes escarpins et attache ma cheville gauche... Me voilà suspendue, juste habillée de ma culotte de dentelle noire, si bien que je m'envole, tournant sur moi-même, et ne pouvant m'empêcher, en me voyant dans le miroir, de penser que Ses cordes me rhabillent bien joliment...ce qui semble être l'opinion de l'assistance. Je retrouve cette sensation de légèreté que j'aime tant, je pourrai rester longtemps ainsi, entre ciel et terre, tournoyant légèrement selon que je me cambre ou tends ma jambe... J'aime croiser son regard, ce regard qui me dit qu'il est satisfait de ce qu'il a fait, et qu'il est fier de moi...
   Mais Il me détache et je reviens lentement à l'instant présent... Il m'ordonne de plier et ranger les cordes, et je m'éxécute, toujours nue, tranquille et appliquée sous le regard des autres.
    Il n'a pas voulu emporter son fouet mais notre ami L. a le sien, et à ma demande, le Lui prête. J'ai vite la preuve qu'un fouet "gentil" peut se révéler piquant dans les mains de quelqu'un qui n'est pas toujours "gentil"....Mais je m'abandonne vite aux ondes cinglantes qui parcourent ma peau, à genoux dans un fauteuil de velours, cela fait trop longtemps que nous n'avons joué ainsi. L. vient reprendre son bien, et Il sort la cravache tout en m'ordonnant de mettre devant la roue. Je me tords sous Ses coups, et pourtant la douleur n'est pas exempte d'un plaisir qui me fait gémir et qui me met au bord de l'extase. Je crains toujours Sa cravache, car il n'y va jamais de main-morte, mais Il alterne les coups secs et plus doux, les moments de répit qui me permettent de reprendre mon souffle... Je ne sais plus où je suis, ni si je veux qu'Il continue ou qu'Il s'arrête...Il me dit : "C'est toi qui as voulu rester !" et je Lui réponds "Mais j'ai parlé de fouet, pas de cravache, moi !". Je sens plus que je ne vois son sourire à cette réplique...
     Et c'est là-dessus que nous terminerons cette belle soirée... Le lendemain, montée sur une chaise, je découvrirai avec fierté dans le miroir les traces marbrées qu'il m'a laissées et qui vont me laisser plusieurs jours un souvenir cuisant ....
Note à moi-même : toujours avoir un tube d'arnica sur soi

mercredi 16 novembre 2016

Roman-photo

Mardi 20 septembre

J'avais retiré ce texte mais finalement c'est un beau souvenir et j'ai envie de le partager à nouveau....

J'aime beaucoup cette photo.
Comme souvent les photos de notre ami G., elle me raconte une histoire...Mes mains, bien ouvertes et détendues dans les cordes, qui disent la confiance absolue que j'ai en mon attacheur, la tête légèrement tournée sur le côté, mais le regard qui glisse subrepticement vers lui, si concentré sur sa tâche... Je n'ai pas le droit de le regarder dans les yeux, ni de regarder les cordes qui s'enroulent autour de moi, sinon la gifle tombe, rapide et sèche. Je le provoque parfois exprès, en le défiant du regard, pour le plaisir... Il le sait,  s'en amuse, et feint  parfois de faire claquer sa main sur ma joue pour me voir rejeter la tête en arrière. Mais le plus souvent, comme ici,  je lui dérobe un coup d'oeil, à travers mes cheveux dénoués ou d'un mouvement bref avant de poser mes yeux innocemment sur l'horizon....

Ropes : Philip Ann
Pics : GKoot
Model : me