mercredi 28 décembre 2016

Soumise.....

J'avais écrit ce texte l'été dernier, il n'est peut-être plus tout à fait d'actualité, car je sais mieux aujourd'hui ce que je veux, mais je l'aime bien...

Soumise retournée à l'état sauvage....En un an, j'ai perdu tous mes repères, et deux maîtres, et bien plus que cela... Deux hommes que j'ai aimés, chacun à leur manière, et dont la perte laisse un vide sidéral en moi...
Suis-je encore soumise, moi qui ne supporte pas d'être en cage, colombe inquiète qui se cogne aux murs et s'envole dès qu'elle a le sentiment qu'on veut lui ôter sa liberté...?
Suis-je encore soumise, moi qui veux tout et son contraire ?
Saurai-je encore m'asseoir aux pieds d'un homme, lui donner ma confiance et recevoir la sienne ?

dimanche 20 novembre 2016

De main de Maître....

"There's rosemary, that's for remembrance" Hamlet, IV, 5

Samedi 29 octobre 2016

     Ce soir, nous devons retrouver à Cris et Chuchotements deux couples d'amis que j'aime beaucoup : Maître Kopernic et soumise B., ma chère soeur de soumission et Maître L. et S., sa soumise.
     C'est la soirée mensuelle de la Vente aux Esclaves et cela fait longtemps que nous n'y sommes allés, l'un ou l'autre, ensemble ou séparément.
      Je ne sais pas s'Il me vendra, ni pourquoi...A ma question, Il répond que oui et me demande pour quoi je veux l'être. Ma réponse fuse : "Ce n'est pas à moi de décider, je laisse cela à ton imagination !"
    Comme toujours, B., S. et moi formons un trio que je trouve piquant : S. est longue et blonde, et si B et moi avons la même stature, elle est brune aux cheveux courts tandis que ma crinière rousse moutonne dans mon dos. Pascal, le maître des lieux, exprime sans équivoque son souhait de nous voir vendues, et Maître K. propose alors de nous vendre en lot, les trois à la fois.
    La vente commence, et j'apprécie comme toujours l'abattage de Pascal, qui sait faire rire son public et le motiver. Nous sommes achetées toutes trois par un dominant, S et moi pour 20 coups de martinet, B. pour ce qu'il voudra...Eh oui, Maître K. ne ménage pas sa soumise (sourire)....
     Nous montons remplir notre contrat, sous l'oeil amusé, voire goguenard de nos maîtres....Notre acheteur nous enjoint de nous mettre à quatre pattes,  en rang, devant la grande roue... Il dénude nos trois paires de fesses, et commence à nous fesser à tour de rôle, répartissant en toute équité les coups, et faisant alterner fessées et caresses. A ce régime-là, je ne tarde pas à feuler de plaisir et à me cambrer de bon coeur, tout comme B. qui est placée à côté de moi... Il vérifie entre mes cuisses, avec une délicatesse appréciable, l'effet produit puis me demande de me tourner vers lui, et cherche à dénuder mes seins, emprisonnés dans mon corset de satin noir ; je l'aide en dénouant les rubans de satin dans mon dos.... Je suis heureuse de voir du coin de l'oeil qu'Il ne perd pas une miette du spectacle, assis dans un fauteuil un peu plus loin. C'est toujours très important pour moi de savoir qu'il veille sur moi et apprécie le spectacle que j'offre, avant tout pour Lui...
    Après quelques coups de martinet dont je ne saurai dire s'ils furent bien au nombre de 20, notre propriétaire temporaire en revient aux travaux manuels et nous demande cette fois de compter, non pas seulement les coups que  nous recevons chacune, mais aussi ceux que reçoivent les autres, et sans nous tromper, s'il vous plaît... Je trouve très agréable sa manière de faire, un plaisant apéritif à d'autres jeux... La séance se termine, il a un mot pour chacune, et loue la beauté de mes deux hémisphères...
     Il me réclame pour une séance de cordes... Il a oublié ses mousquetons mais je Le connais assez pour savoir qu'Il trouvera tout de même le moyen de m'attacher. A Cris et Chuchotements, le point de suspension se trouve en face d'un grand miroir. Il m'ordonne d'ôter mon corset mais de garder longue jupe et chaussures, expliquant qu'Il ne fera qu'un takatekote. Mais je comprends vite qu'il a l'intention de me suspendre quand ma jambe droite s'élève, me laissant dans un équilibre précaire sur 15 cm de talon. Il me libère alors de mes escarpins et attache ma cheville gauche... Me voilà suspendue, juste habillée de ma culotte de dentelle noire, si bien que je m'envole, tournant sur moi-même, et ne pouvant m'empêcher, en me voyant dans le miroir, de penser que Ses cordes me rhabillent bien joliment...ce qui semble être l'opinion de l'assistance. Je retrouve cette sensation de légèreté que j'aime tant, je pourrai rester longtemps ainsi, entre ciel et terre, tournoyant légèrement selon que je me cambre ou tends ma jambe... J'aime croiser son regard, ce regard qui me dit qu'il est satisfait de ce qu'il a fait, et qu'il est fier de moi...
   Mais Il me détache et je reviens lentement à l'instant présent... Il m'ordonne de plier et ranger les cordes, et je m'éxécute, toujours nue, tranquille et appliquée sous le regard des autres.
    Il n'a pas voulu emporter son fouet mais notre ami L. a le sien, et à ma demande, le Lui prête. J'ai vite la preuve qu'un fouet "gentil" peut se révéler piquant dans les mains de quelqu'un qui n'est pas toujours "gentil"....Mais je m'abandonne vite aux ondes cinglantes qui parcourent ma peau, à genoux dans un fauteuil de velours, cela fait trop longtemps que nous n'avons joué ainsi. L. vient reprendre son bien, et Il sort la cravache tout en m'ordonnant de mettre devant la roue. Je me tords sous Ses coups, et pourtant la douleur n'est pas exempte d'un plaisir qui me fait gémir et qui me met au bord de l'extase. Je crains toujours Sa cravache, car il n'y va jamais de main-morte, mais Il alterne les coups secs et plus doux, les moments de répit qui me permettent de reprendre mon souffle... Je ne sais plus où je suis, ni si je veux qu'Il continue ou qu'Il s'arrête...Il me dit : "C'est toi qui as voulu rester !" et je Lui réponds "Mais j'ai parlé de fouet, pas de cravache, moi !". Je sens plus que je ne vois son sourire à cette réplique...
     Et c'est là-dessus que nous terminerons cette belle soirée... Le lendemain, montée sur une chaise, je découvrirai avec fierté dans le miroir les traces marbrées qu'il m'a laissées et qui vont me laisser plusieurs jours un souvenir cuisant ....
Note à moi-même : toujours avoir un tube d'arnica sur soi

mercredi 16 novembre 2016

Roman-photo

Mardi 20 septembre

J'avais retiré ce texte mais finalement c'est un beau souvenir et j'ai envie de le partager à nouveau....

J'aime beaucoup cette photo.
Comme souvent les photos de notre ami G., elle me raconte une histoire...Mes mains, bien ouvertes et détendues dans les cordes, qui disent la confiance absolue que j'ai en mon attacheur, la tête légèrement tournée sur le côté, mais le regard qui glisse subrepticement vers lui, si concentré sur sa tâche... Je n'ai pas le droit de le regarder dans les yeux, ni de regarder les cordes qui s'enroulent autour de moi, sinon la gifle tombe, rapide et sèche. Je le provoque parfois exprès, en le défiant du regard, pour le plaisir... Il le sait,  s'en amuse, et feint  parfois de faire claquer sa main sur ma joue pour me voir rejeter la tête en arrière. Mais le plus souvent, comme ici,  je lui dérobe un coup d'oeil, à travers mes cheveux dénoués ou d'un mouvement bref avant de poser mes yeux innocemment sur l'horizon....

Ropes : Philip Ann
Pics : GKoot
Model : me

mercredi 3 août 2016

Ichinawa*

Mardi 26 juillet

     Depuis longtemps, mon complice préféré a envie d'apprendre l'art des cordes...
     Après bien des hésitations, il me semble que celui qui m'a attachée pendant plusieurs mois est tout de même le mieux placé pour l'initier, pour plus d'une raison...
     C'est un peu étrange pour moi de me retrouver dans la position du modèle entre eux deux.... Les choses ne sont plus les mêmes, et je n'aime pas cette liberté qui m'a été rendue malgré moi. Pourtant je ne regrette pas le choix que j'ai fait de conseiller à l'un de suivre les cours de l'autre, car je connais bien les qualités de P., et je pense qu'il a fait de moi un bon modèle, très patient,  pour un débutant.
     Mon cher complice comprend vite, se montre très attentif aux directives qui lui sont données...et n'hésite pas à ajouter quelques variantes de son cru quand P. le lui demande...
     C'est ainsi que je me retrouve rapidement à genoux, main attachée à l'épaule opposée puis à la cheville non moins opposée, front contre terre... H. comprend vite le parti qu'il peut tirer de la situation, sous l'oeil approbateur du prof qui l'encourage à faire parler le dominant en lui et lui montre le bon exemple en se mettant à cheval sur mon dos pour me fesser joyeusement... Je m'amuse beaucoup de la situation, et j'aimerais que le jeu se prolonge...
      H. s'amuse à me déséquilibrer pour me faire tomber d'un côté ou de l'autre.
Je suis étonnée de le sentir si rapidement à l'aise, ses gestes se font plus fluides et plus fermes, et il n'en faudrait pas beaucoup plus pour que je perde la notion du temps et de l'espace.... Toujours trop réceptive et trop sensible aux cordes...
     Pour un premier cours, ça promet.... Et l'élève me dira ensuite à quel point cette première leçon lui a donné envie de recommencer très vite :)


*Ichinawa : la première corde

lundi 1 août 2016

Unhappy Birthday

Un an a passé...

Il s'en trouve certainement pour penser que je me suis bien vite consolée, et que le chagrin ne m'a pas longtemps abattue...
Il s'en trouve certainement pour penser que les chemins que j'ai pris sont des voies sans issue...

Je n'ai rien oublié, même si j'ai tout enfoui si loin dans le secret de mon coeur que peut-être un jour j'oublierai pour de bon...
Je n'ai pas tout à fait pardonné, et son absence est encore bien présente à mon esprit. Pourtant je me prends à rappeler certains souvenirs avec le sourire...

Cette année a été marquée par de belles rencontres et de belles retrouvailles, et par la vigilante attention dont m'ont entourée des amis chers,  qui ont largement contribué à atténuer ma peine et à me rendre ma joie de vivre... Je ne les remercierai jamais assez :)

Si je ne suis pas malheureuse, cela ne veut pourtant pas dire que je suis heureuse....

Je vis, je ris,  tout simplement, et j'invente au jour le jour de quoi aller jusqu'au jour suivant, en essayant de ne pas me poser de questions, enfin pas trop, en profitant des beaux moments...


jeudi 28 juillet 2016

Premiers pas du côté obscur :)

Samedi 23 juillet 2016


       Je me suis rendue plusieurs fois à des soirées bdsm intitulées "Jeux interdits" qui m'ont beaucoup plu....Celle de ce soir est la dernière de la saison et je propose à mon complice favori, très attiré par le bdsm, de m'y accompagner, car je sais le lieu et l'ambiance vraiment propices à une inititation... Nous devons y retrouver plusieurs de mes amis.
        Ses yeux brillent quand il découvre le lieu, l'ingénieux mobilier fabriqué par la maîtresse de maison et les jouets proposés. Je ne suis pas étonnée quand il me fait agenouiller, mains jointes et tête baissée sur un prie-dieu, où il me cravache joyeusement... Pour tous les deux, c'est une transgression qui ne manque pas de sel, eu égard à l'éducation que nous avons reçue. Il testera au cours de la soirée d'autres possibilités comme la croix ou la planche, avec le même plaisir... que je partage. J'aime la délicatesse de ses coups et la manière dont il pose la cravache sur ma tête quand je la relève : pour une première, je préfère qu'il redoute de me faire mal, plutôt que d'y aller trop fort. Je dois m'habituer moi aussi à une autre main que celle qui m'a frappée avec divers instruments tous ces derniers mois.......et puis je n'ai guère l'habitude de voir mon amant libertin dans ce rôle de dominant, qui lui va pourtant bien et je le découvre sous un angle inédit qui n'est pas pour me déplaire.
La maîtresse de maison ouvre un "bar à fessées" sur le postérieur de l'une de mes amies, très masochiste, qui va fatiguer une bonne partie de l'assistance, dont les membres se succède à son chevet.... H. ne va pas se faire prier pour apporter avec enthousiasme sa contribution à l'ensemble et je regarde les fesses de mon amie rougir et bleuir... Moi je le reconnais, je suis une chochotte et n'en supporterais le tiers du quart. Elle m'avouera le lendemain avoir eu du mal à s'asseoir...
     Il essaie ensuite le fouet de F. une amie de longue date, la première qui m'ait d'ailleurs fait découvrir l'instrument dans le donjon d'un club parisien, au cours d'un mariage libertin que j'ai raconté ailleurs... Mais avec prudence, il se contente de faire siffler le cracker et d'apprivoiser le geste dans le vide. Il me fouettera plus tard avec un fouet très doux, avec lequel il ne risque pas de me blesser involontairement...
     Puis il regarde un soumis bâti comme une armoire à glace se faire enfoncer des canules de plus en plus grossses dans l'urètre sans sourciller et fesse avec détermination un jeune soumis avec les deux côtés d'une brosse à la demande d'une jeune domina qui n'a pas froid aux yeux, et fiste pendant ce temps une autre armoire à glace qui fait le double de sa taille et de son poids....
    Pour une première, cela aura été un véritable feu d'artifice de pratiques différentes et de rencontres sympathiques. Jamais je n'ai été déçue par les gens et les lieux que l'ange m'a fait découvrir...Ceux-là ne dérogent pas à la règle et je suis très heureuse d'avoir pu emmener mon cher H. dans mon monde et surtout dans ce qu'il a de meilleur...
 



dimanche 24 juillet 2016

Une allée du Luxembourg

Mercredi 20 juillet 2016

Comment et pourquoi Elle s'est retrouvée sans soutien-gorge et sans culotte au beau milieu du Luxembourg.... après quelques baisers mordants.  C'est son côté joueur qui la perdra :)



dimanche 10 juillet 2016

Se souvenir des belles choses...

Mardi 14 juin 2016


     Ce jour-là, il donne un cours, à un élève qui lui a été adressé par l'un de ses amis et qui doit venir avec un modèle que nous connaissons, M-R. Il m'a demandé d'être là, car il préfère montrer sur moi et faire répéter l'élève sur M.
     N. est un homme encore jeune, ouvert et sociable et nous sympathisons rapidement tous trois. Il se révèle très vite doué pour les cordes, comprenant et mémorisant rapidement à la fois les gestes et l'esprit du shibari.
     Notre M. est comme à son habitude, extravertie et chahuteuse, n'hésitant pas à entraîner N. dans ses jeux. Je sens que la tension monte chez le professeur, qui n'apprécie que modérément ces débordements.
     Il nous envoie toutes deux voir momentanément ailleurs s'il y est, et pour M. manger quelque chose. Après cette pause, le cours reprend et cette fois le modèle est beaucoup plus sérieuse et concentrée ; cette deuxième partie est très belle à regarder, l'alchimie se fait entre N. et elle, sous la houlette de P, que je vois enseigner pour la première fois et qui se révèle aussi bon pédagogue que je l'imaginais (et je crois être malgré notre complicité, assez objective en la matière). Ses gestes sont, comme toujours, précis et sûrs, et ses explications très claires... C'est un grand plaisir de le voir heureux de partager ses connaissances et sa passion, et de l'écouter.
     Il a proposé à N. de revenir pour partager notre dîner et revoir quelques bases techniques... Il veut aussi le faire travailler, je le devine, avec moi, qu'il sait plus calme et concentrée que notre jeune amie, plus patiente aussi.
     Je suis un peu inquiète : je suis tout de même moins jeune et moins souple que M., moins expérimentée aussi,  et je crains que N. n'ait pas du tout les mêmes sensations. Mais, très vite, après un dîner chaleureux et sans façons, la magie opère et nous nous accordons, N. et moi, sous l'oeil du professeur. Mon attacheur n'est pas prêteur, et ne souhaite pas que je sois attachée par d'autres, à l'exception de ma chère élève attacheuse sur l'Ile Enchantée... Une règle que je respecte scrupuleusement, d'autant que je n'éprouve pas l'envie d'être attachée par quelqu'un d'autre...Etre le support de son cours, prêtée comme un objet précieux à son élève, a quelque chose de sensuel et de délicieux...
     J'aime particulièrement ce moment où à genoux de part et d'autre de moi, ils dessinent chacun une échelle sur mes jambes, et je les fais rire en leur disant que c'est bien agréable d'avoir deux hommes à ses pieds !
     Puis N. va réaliser, sous sa supervision, sa première vraie suspension, très bien faite, et dans laquelle je me sens très confortable...
     Le cours va se prolonger jusqu'à minuit, à la satisfaction générale des protagonistes...
    Je dois me lever tôt le lendemain, mais après cette belle leçon, j'ai envie d'être attachée par lui, et je lui fais part de ce désir. Il n'hésite pas longtemps, je crois qu'il en a envie autant que moi, car il y a de la magie dans l'air ce soir....
    La corde est sensuelle et joueuse dans le silence de la nuit, et nos souffles se mêlent tandis qu'elle s'enroule autour de moi... Il refait les gestes qu'il a montré en cours, bloquant ma tête dans son coude, avec une légère pression sur ma jugulaire.... Il sait que sans aller à l'étranglement (un fantasme que je n'ai absolument pas), j'aime la sensation d'être fragile et complètement à sa merci, violon toujours bien accordé dont il joue à son gré. Nos mains s'effleurent et se caressent tandis qu'il m'attache, marques de complicité silencieuse et douce... Le TK contraignant m'oblige à rester à demi suspendue sur la pointe des pieds, mais l'inconfort même de la position me met quasiment au bord de l'orgasme... Et je frémis de la tête aux pieds quand il me dit que s'il n'était pas si tard, il me bastonnerait bien les pieds avec le bambou.... Mes pieds sont très sensibles mais c'est une douleur exquise que j'apprécie... Par égard pour le sommeil des voisins, il renonce... Il fait durer le plaisir en fumant une cigarette et en buvant un verre d'eau fraîche dont il me détaille les délices... Il sait bien que j'ai soif et m'en sers un également dont je ne peux évidemment pas profiter, toute attachée que je suis toujours à mon bambou... "Sadique" devient un mot doux sur mes lèvres tandis qu'il rit, très fier de lui. Il défait la suspension mais pas le TK, puis enroule la corde ainsi récupérée autour de mon cou, exerçant une légère pression sur ma trachée,  retourne s'asseoir et me dit de prendre 3 minutes, pas plus, pour ressentir les effets de cette nouvelle expérience....En effet, je me rends compte que le sang me monte un peu à la tête et que sans être asphyxiée, je ne peux respirer à pleins poumons non plus. C'est étrange et nouveau, mais pas désagréable, bien au contraire et ma confiance en lui est toujours si entière que je ne risque pas de paniquer.... Après ces quelques minutes, il m'ordonne de me mettre à genoux et de ramper vers lui. Il me faut quelques secondes pour enregistrer l'ordre mais je me laisse couler à plat ventre et m'exécute, tant bien que mal.... Quand je baisse les mains dans mon dos, la corde se serre très légèrement autour de mon cou, et je fais vite attention de ne pas provoquer cela plus que nécessaire. J'aime me sentir à ce point sienne, et j'aime ce nouveau jeu, aussi jouissif pour l'un que pour l'autre. J'arrive à ses pieds, que je baise respectueusement. Je sais qu'une fois de plus, j'ai relevé le défi imposé, sans hésiter et que cela lui plaît. Il me dit de me remettre à genoux, puis de boire, ajoutant que puisque je ne peux pas saisir le verre, je peux laper. Cela me fait rire, c'est d'ailleurs curieux que pour moi cela reste toujours un jeu, et non pas une humiliation, sans doute parce que je n'ai pas le sentiment que c'est ce qu'il recherche. Il faut dire qu'il n'est pas facile de me faire honte, il le sait bien.... Je lape quelques lampées d'eau fraîche au verre bien rempli, puis parviens à le saisir avec ma bouche et à le renverser légèrement pour boire encore. J'ai bien en tête l'image de ma chatte persane faisant de même, et je m'applique à offrir un tableau que j'espère joli....Je ne le regarde pas, mais je n'ai pas de peine à deviner son sourire dans mon dos.... Il entreprend de me détacher, serrant encore la corde sur mon cou et me caressant avec, tandis que je m'abandonne contre lui....
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Il est deux heures du matin, et je m'endors, souriante et détendue... Quand le réveil sonnera, quelques trop courtes heures plus tard, il est 5h et Paris s'éveille en même temps que moi... Je me fais discrète pour ne pas le réveiller et m'en vais, un peu fatiguée, mais pleine d'une énergie positive tout de même, rembobinant le film de cette belle séance, dialogues compris....


Se souvenir des belles choses, et d'elles uniquement....

lundi 20 juin 2016

Sunday Ropes

Dimanche 12/06/2016

     "Prends un kimono dans l'armoire ! Le blanc !"
     J'ouvre l'armoire et fais remarquer qu'il n'y en a pas de blanc....
     "Le crème,  quoi !"
     Oh celui-là.... Des mois qu'il l'a acheté,  ce kimono magnifique que j'avais trouvé sur un site japonais,  me le soufflant tandis que j'hésitais encore... Des mois que je rêve de le porter dans ses cordes et que jamais encore il ne m'a autorisée à le faire.  Et là,  comme un cadeau,  pour cette séance dont rien n'indique qu'elle doit être spéciale... Après des moments difficiles où ce qu'il m'impose est parfois si lourd à supporter que je me révolte et que je m'enfuis, soumise rétive, qui ne parvient pas à s'abandonner totalement autrement que dans ses cordes ou sous son fouet ... Après que sa voix, au téléphone,  m'ait rappelée, me faisant comprendre que j'ai ma place à ses pieds... Après des moments de discussion où j'ai pu évoquer ce que je ressentais,  où il a expliqué,  patiemment,  sa propre vision de cette relation étrange,  douce et amère à la fois.
     Il m'attache, et ma soumission devient, comme chaque fois, une évidence... Dans les cordes je me donne à lui,  totalement,  sans conditions, tâchant d'être le modèle qu'il a créé au fil des mois, Galatée imparfaite à laquelle il a redonné vie.. Et l'envol,  une nouvelle fois, ce moment de grâce toujours renouvelé, ce pas de deux dans lequel notre complicité éclate jour après jour...
     Il prend des photos,  à chaque étape. Et je tressaille,  quand il me dit à la fin qu'il n'est pas satisfait. Tout de suite,  il me rassure :  jamais je n'ai été aussi belle dans son objectif,  c'est son travail qu'il juge avec sévérité. Mais les photos qui s'affichent sur l'écran ne me semblent pas du tout lui donner raison....

jeudi 9 juin 2016

Aller simple pour le Paradis :)

Mercredi 8 juin 2016

L'invitée de cette session des Ecrits Polissons était une nouvelle fois Eva Delambre, qui présentait son dernier roman, L'Envol, suite du précédent opus.
J'ai déjà eu l'occasion de dire ici à quel point j'aime l'écriture d'Eva, si juste et si belle, et combien je me retrouve dans ses écrits. Je ne peux que vous encourager, une nouvelle fois, à lire ses romans, les seuls évoquant le BDSM qui me fassent vibrer depuis Histoire d'O, de Pauline Réage, sans doute parce nos visions sont proches. Eva n'est pas seulement un excellent auteur, c'est aussi une belle personne,  à tous points de vue. C'est toujours un plaisir de l'écouter parler, et de ressentir la complicité qui l'unit à son maître, un homme charismatique qui inspire le respect,...
De plus, le jeu d'écriture du soir a permis à mon groupe de remporter l'un des quatre exemplaires du roman d'Eva. Je ne peux que remercier chaleureusement mes co-équipiers pour ce travail commun et pour m'avoir permis de garder le livre....
Chaque participant s'est vu remettre à son arrivée un ticket pour l'enfer ou pour le paradis, et Flore dévoile les contraintes d'écriture du soir.... Il faut se réunir en groupe de 2 à 4, en possession du même ticket et rédiger une "lettre de motivation" pour obtenir son passage dans le monde opposé, en 30 minutes chrono. Arrivée en retard, on me laisse choisir, et comme j'ai retrouvée une amie, Chloé la brune délivrée, je décide d'un petit voyage en enfer en sa compagnie et en celle de Stéphane et Valérie.
Voici le résultat de nos cogitations communes (je n'ose écrire : de notre séance de masturbation intellectuelle :D ) :

Cher Saint-Pierre,

     Je ne comprends pas vos motifs pour me refuser le Paradis.
     Dans ma vie terrestre, je me suis efforcé de faire plaisir à la moitié au moins du genre humain par diverses pratiques.
     Titulaire d'un Master en Domination, option fétichisme, j'ai su mener les anges qui se sont confiés à moi à dépasser leurs limites. Je leur ai fait du bien en leur faisant mal, elles ont atteint le subspace, ce nirvana des soumises grâce à mes bons soins. 
    J'ai guidé 12 soumises (recommandations sur demande), distribué des milliers de coups de fouet, et obtenu le déclenchement de 25% de fontaines, causant la ruine de centaines de draps de soie.
    J'ai honoré votre collègue Saint-André à de nombreuses reprises, envoyant ainsi mes soumises au 7ème ciel, cet avant-goût du paradis.
    En bon professeur, j'ai initié mes élèves aux délices sensuels du shibari, de la cire chaude, et les ai conduites sur le chemin sombre et tortueux de la sodomie, avec un taux de réussite orgasmique de 95%.
    Par mes références en matière de flagellation, je suis hautement qualifié pour donner toute satisfaction à vos amis de l'Opus Dei.
   Pour avoir fait tant de bien autour de moi, nul doute que vous consentirez à m'ouvrir toutes grandes les portes du Paradis.
Je reste à votre disposition pour un entretien oral, afin de vous démontrer mes compétences.

M comme Maître




dimanche 5 juin 2016

Ma première Nuit Démonia...

Vendredi 03 juin 2016



     Je l'attendais depuis des années, cette Nuit Démonia.... Jamais je n'avais pu y aller avec mon ancien maître, et l'une des premières choses que je m'étais promise après notre séparation l'été dernier, c'était que rien ni personne ne m'empêcherait d'y assister en 2016...
     Je guettais avec fièvre les messages concernant la soirée sur Facebook, prévoyant déjà de m'y rendre en bande avec des amis... Et en novembre dernier, lorsque j'ai fait la belle et décisive rencontre de Celui qui m'attache et me domine, c'est l'une des premières choses qu'Il m'a promises, que nous irions ensemble....
     Combien j'ai douté que nous irions, incertaine jusqu'à la dernière minute de tout et de rien... Changement inattendu de lieu et de date : les Crayères de Monquartier ne répondent plus aux normes de sécurité, et les organisateurs doivent trouver en urgence un autre lieu ; changement de date, très ennuyeux pour moi, du samedi au vendredi, alors que je travaille le samedi...
     Mais non, c'est dit, rien ne m'empêchera d'y aller...Même les grèves et les crues qui rendent les transports très difficiles en Ile-de-France en ce trop pluvieux mois de juin ne m'arrêteront pas !
     Et nous voilà le jour J, je le rejoins  chez Lui, où il m'attend avec une jeune amie venue de Russie. Le nouveau lieu est très proche des Champs-Elysées, et je crains qu'il ne soit difficile de se garer... mais nous trouvons une place à quelques minutes du Pavillon des Champs-Elysées où se déroule la soirée. Il y a une file d'attente importante devant l'entrée, mais nous rentrons rapidement, ce qui ne sera apparemment pas le cas de tout le monde, car certains, pourtant munis de billets se verront refuser l'entrée en raison de l'afflux trop important pour la capacité de la salle, après une longue attente.
     J'enfile rapidement ma crinoline noire, et me voilà prête... Il fait déjà très chaud et j'enlève sans hésiter mon petit haut de plumetis noir, exposant mes seins nus au-dessus du serre-taille, simplement habillée de mon collier... Je ne suis jamais gênée de cette quasi-nudité, j'aime être à l'aise. L'attente aux vestiaires nous dissuade d'y laisser quoique ce soit et nous aurons nos sacs toute la soirée... Peu gênant pour moi, c'est un sac à dos, mais le sac qui contient Ses cordes est bien encombrant et lourd, et on ne peut l'abandonner dans un coin car leur contenu est précieux...
     Je retrouve très rapidement un grand nombre d'amis et nous échangeons de joyeuses salutations et des exclamations devant les costumes des uns et des autres...Les shows se succèdent sur la scène : des danseurs couverts de paillettes, une danseuse japonaise magnifique....J'en aperçois de bribes mais il est difficile de s'approcher.

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    Le spectacle est aussi dans la salle : les costumes étranges et travaillés sont nombreux, et les maquillages souvent extravagants aussi... Mon costume m'attire de nombreux compliments de gens connus ou inconnus, ce qui me fait très plaisir car je n'atteins pas le niveau d'extravagance que je vois autour de moi...Je remarque une sorte de Reine des Neiges toute en blanc avec un corset de vinyl, accompagnée d'un Zorro tout en noir, un légionnaire (qui doit avoir bien chaud),  une jolie robe de latex que je pense avoir vu chez Mademoiselle Ilo, et diverses créatures exotiques....Il y en a tant qu'il est difficile de se souvenir de tout...
Les costumes que j'ai préféré
     La foule est dense, et atteindre le bar relève de l'exploit. Il m'envoie me "faufiler" pour demander un Coca pour son amie.... Je veux bien me faufiler, moi, je ne suis pas bien grande et ce n'est pas difficile...mais attirer l'attention du barman n'est pas simple, et même si je remarque qu'il fait attention à l'ordre des arrivants, il me faut encore non seulement lui passer la commande, mais ensuite réussir à rapporter le verre sans en renverser une goutte pour le donner à sa destinataire....Mais bon, depuis l'épisode du café attachée, il doit avoir une haute idée de  ma capacité à rapporter de quoi boire....
     Il ne se servira pas de ses cordes ce soir... Les points de suspension ne lui plaisent pas, trop nombreux, trop proches les uns des autres, trop de monde...Mais je danse avec mes amis, tandis qu'Il fume et que notre jeune russe déambule, je bavarde aussi, et surtout je regarde... Près du bar, il y a deux boas magnifiques, que j'ai déjà vus à la Fetnight : on me racontera plus tard que les vigiles à l'entrée ont été quelque peu surpris, car leurs directives ne prévoyaient pas si oui ou non, il fallait leur interdire l'entrée... Puis je réussis à me poser sur l'un des balcons, et sur les genoux d'un de mes complices, en compagnie de sa femme et d'autres amis.
     Le temps passe trop vite, et je me suis fixée une limite horaire, pour pouvoir dormir quelques heures avant d'aller travailler... Il est temps de reprendre ma petite voiture et de rentrer, des images plein les yeux...
    Beaucoup de gens ont posté des critiques négatives... Sans doute, "c'était mieux avant", aux Crayères, mais compte-tenu des difficultés rencontrés par les organisateurs, il n'était sûrement pas facile de satisfaire tout le monde...Personnellement, j'attends la prochaine édition avec impatience, dans un autre lieu et un meilleur jour pour moi :). Ma première Démonia ne sera pas la dernière !

vendredi 27 mai 2016

Midnight ropes...

Dimanche 22 mai 2016

     
     Après la délicieuse soirée d'hier, nous avons paressé longuement... Mais sur la fin de l'après-midi, je retrouve l'envie d'être dans ses cordes, même un tout petit moment.... Il se fait prier, hésite, tergiverse mais accepte finalement au tout dernier moment, alors qu'il est déjà bien tard.
© Ryôko Kimura
      "Apporte-moi deux cordes ! Et ici, à genoux !"...J'aime  quand il se montre aussi impérieux et je m'exécute sans attendre, au cas où il changerait encore d'avis.... Le TK s'enroule rapidement autour de moi, solide et contraignant.... Je l'entends respirer fort contre mon oreille, alors que ma tête roule sur son épaule.... Mon souffle s'accorde vite au sien, et je sens que je m'envole une nouvelle fois, proie toujours consentante, et heureuse de son impuissance....Je sais bien à la manière de qui il m'attache ce soir, et quand les mots grossiers que je n'apprécie pas habituellement sont prononcés, je ne suis ni surprise ni choquée, ils participent de ce jeu qui me procure tant d'agréables frissons.... Je reste à ses genoux, ligotée et pourtant libérée, et quand il me dit "Je te laisse attachée le temps d'une cigarette !", il rit de m'entendre répondre "Ne fume pas trop vite alors...". Pour la peine j'aurais droit à deux cigarettes :). il m'ordonne de tourner la tête, en me disant qu'il ne veut pas voir ma figure, mais ses cordes.... Il est toujours difficile de décrire précisément ce que je ressens dans ces moments-là...Moi qui ai tant de mal à accepter de perdre le contrôle, je lâche prise avec jubilation, sans même résister....
     Puis il me détache et me demande : "Que préfères-tu ? L'attachage ou le détachage ?". Ma réponse immédiate est que j'aime les deux, l'attachage pour ce lent envol qu'il me procure, et la délicieuse appréhension de ne jamais savoir comment il va m'attacher, et le détachage parce que j'aime ce retour sur terre si doux....Il m'est répondu que je dois choisir et que je n'ai droit qu'à une seule réponse... Alors si je dois choisir, ce sera l'attachage, les cordes qui dessinent des entrelacs compliqués sur moi, la contrainte qu'elles m'imposent, qu'il m'impose...et le décollage qui s'ensuit. Et maintenant que j'y pense, c'est aussi la raison pour laquelle je préfère le décollage à l'atterrissage en avion !

lundi 23 mai 2016

"I am your secretary" :)

Samedi 21 mai 2016     

 À cette nouvelle soirée "Jeux interdits" où j'ai retrouvé des amis chers,  il m'a attachée, pincée (il paraît que je n'étais pas assez détendue ^^), menacée ("Si tu ne te détends pas, je ne t'attache plus !", vraiment sadique cela :) ) suspendue, fouettée,  cravachée.... J'ai aimé la tendresse dans sa voix qui atténuait les mots et les maux, subtil mélange qui contribue toujours à mon envol.
 Puis alors que je reviens doucement sur terre,  au sens propre comme au sens figuré,  l'ordre tombe: "Va me chercher un café !". Je le regarde,  interdite, car le takatekote retient encore solidement mes bras croisés dans mon dos.... "Oui,  comme ça,  débrouille-toi !". Il affiche un grand sourire mais c'est bien un ordre...qui n'est pas sans me rappeler   un film que nous aimons beaucoup tous les deux.... Je me dirige vers le bar,  les yeux baissés, mais souriante d'un sourire qu'il ne voit pas, car je sais qu'il ne manquera pas d'amis pour m'aider dans cette tâche difficile. Je retrouve l'élève attacheuse dont je suis le modèle sur l'Île Enchantée depuis septembre dernier ... "Monsieur veut un café,  tu peux m'aider s'il te plaît ?". Je suis sûre de pouvoir compter sur elle et elle ne me déçoit pas.  La tasse brûlante bien enveloppée dans des serviettes en papier repose maintenant dans mes mains,  et je la tiens solidement.... Mon attacheuse,  inquiète,  me suit,  de peur d'une maladresse.  Je glisse à tout petits pas dans mon yukata rouge,  yeux toujours baissés, parfaite image de la soumission, un large sourire malicieux caché dans mes cheveux dénoués, tandis qu'il me regarde approcher en souriant aussi, un peu interrogateur... J'entends à peine les rires, et je devine les sourires sur mon passage.... Il me regarde traverser la salle, j'arrive devant lui,  et sans rien dire,  je me retourne lentement pour lui présenter la tasse.... Il éclate de rire avant de la prendre, et me félicite.  Je suis très fière d'avoir relevé le défi... Pour me remercier, il pose la tasse très chaude sur mon sein découvert mais je sais qu'il prend garde de ne pas réellement me brûler et ce n'est qu'un jeu de plus entre nous...J'aime quand il me dit que je l'ai tout de même surpris, lui qui me surprend si souvent dans ses cordes...:). 

dimanche 8 mai 2016

Moments de grâce....

Samedi 23 avril 2016, à la Fetnight

     Il a dit qu'il voulait m'attacher nue, ou presque... A son ordre, j'ai enlevé tour à tour, sans la moindre hâte,  mon collier noir,  mes chaussures aux talons de 16 cm, mes bas, mon jupon de dentelle transparente, puis mon corset de velours et de satin violet, devant tous les invités présents...
     Me voilà en shorty de dentelle noire, je ne vois et je ne regarde que lui, quoique les regards posés sur ma nudité ne me troublent en rien....
    Je le suis jusque sous le bambou, je ne sais pas ce qui m'attend, je ne le sais jamais, mais je suis comme toujours en confiance. Il assure le TK autour de mon buste, j'aime ces moments sensuels et hors du temps...Déjà ma tête roule sur son épaule tandis qu'il passe la corde sous mes seins, je sais que le voyage va être beau. Je le regarde intensément dans les yeux, il lit le défi dans les miens et la gifle claque, sonore, sur ma joue, me laissant l'oreille bourdonnante. Je sais ce que je risque en le provoquant, et il sait combien le jeu m'amuse....Il me veut la tête baissée, comme honteuse de cette exposition contre laquelle je ne peux rien, mais il m'est impossible de ressentir la moindre honte, ni de mon corps exposé, ni d'être à sa merci. Me voilà attachée au bambou, immobilisée les mains dans le dos par le TK, presque obligée de rester sur les demi-pointes... La cravache claque, il y va fort et pourtant je sais comme ses gestes sont toujours maîtrisés, même quand il donne cette impression de violence. Je retiens tout de même mes cris, car la cravache me cingle sur les récentes traces de fouet qu'il m'a laissées, et sur les plus récentes encore traces de martinet de mon complice préféré, qui a eu envie de jouer la veille (mais c'est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un autre jour). Je me tourne pour lui offrir le côté le moins douloureux, et si je tressaille à chaque coup, la douleur devient vite exquise, mélange de chaleur et de piquant qui contribue à me faire sortir de moi-même...
   
Pic by Daniel Power
Il attache une jambe, repliée sur elle-même, puis passe une nouvelle corde à mon autre cheville. Je sais ce qui va se passer, et une part de moi reste vigilante, attentive à l'aider, tandis que l'autre est déjà loin. Me voilà suspendue, dans cette position qu'il aime bien, en une sorte d'arabesque en l'air, pointes de pied bien tendues.
     L'assistance est nombreuse et attentive autour de nous, mais nous sommes dans notre bulle et ne voyons ni n'entendons ce qui se passe. Il délie une corde, et je me retrouve la tête en bas, dans cette position en apesanteur que j'aime tant... Je ne suis plus tout à fait là, je n'ai plus conscience que de la magie du moment,  tandis qu'il me fait tourner lentement sur moi-même...Je me sens bien dans ses cordes, les tensions sont parfaitement équilibrées et je ne ressens aucune douleur, même si le spectacle est impressionnant, je le sais...
     Puis il change à nouveau quelque chose dans les noeuds qui m'emprisonnent et me voilà de nouveau à l'horizontale...Il se jette brusquement à terre de tout son poids, provoquant mon envol au sens littéral comme au sens figuré... C'est un véritable moment de grâce et une part de moi a conscience du beau spectacle que nous offrons, et des murmures et des applaudissements des spectateurs... Cette fois, des hauteurs où je plane, dans tous les sens du terme,  je le regarde dans les yeux, sans aucune gêne, sans aucune honte, sans aucun autre sentiment qu'une immense et jubilatoire fierté, fierté d'être belle dans ses cordes,  fierté d'être à la hauteur de ses attentes, car je sais que je le suis dans cette performance bien plus longue et encore plus intense qu'à l'habitude...Et aussi joie profonde de le retrouver tel qu'en lui-même ce soir...

    Puis il me ramène à terre doucement et délie peu à peu les cordes... Je prends bien garde à ne pas relever la tête, mais ne peux m'empêcher de lui jeter des regards malicieux à travers mes cils baissés. Il défait les derniers noeuds qui retiennent mes mains, puis accompagne mes bras le long de mon corps. Ses mains sur mes épaules sont douces et je reviens peu à peu sur terre...
  Mon amie Clarissa s'approche pour me dire justement combien c'était beau et combien il l'a impressionnée par sa maîtrise, des compliments qui me touchent beaucoup...
    Il me dira après qu'il a restitué ce soir-là avec moi un show qu'il a souvent réalisé dans différents festivals, et aussi que je l'ai très bien supporté. Et le lendemain, nous dormirons quasiment toute la journée, tant le moment a été intense....

jeudi 5 mai 2016

Ascension au 7ème ciel :)

Jeudi 05 mai 2016


Clin d'oeil à plusieurs amis, qui se reconnaîtront :)

Les Chandelles, toi, ta langue (et le reste) et les seins de..... Ne manquait à cette après-midi parfaite qu'un
quatrième (pour jouer au bridge, qu'alliez-vous donc imaginer :D ?) mais d'autres joueurs ont su pimenter agréablement la partie....Ou comment commencer un pont de la plus agréable des façons....

On recommence quand ?

Un écho érudit et plein d'humour à mon petit texte, par un ami charmant qui joue très bien avec les mots...

dimanche 1 mai 2016

L'Ours et la soubrette


Mardi 05/03 et mercredi 06/03/2016


Image en forme de clin d'oeil pour ceux qui me connaissent sous le surnom de Lily....Et puis "espiègle", ça me va bien, non ...presqu'autant que "friponne" ?

     Le coup de folie devient décidément la règle...
Au début de l'automne dernier, j'ai correspondu un temps avec un homme sympathique et entreprenant, ami de l'un de mes amis... Il souhaitait me rencontrer, je n'étais pas prête du tout à accueillir un inconnu chez moi, même recommandé. Mais j'appréciais sa gentillesse et son humour, à un moment où tout me semblait aller bien mal. Il s'était effacé devant la fin de non-recevoir que je lui avais opposée, mais donnait des nouvelles de temps en temps...
      Et puis, le printemps arrive, de l'eau a coulé sous les ponts, et si je ne suis pas tout à fait guérie, je vais beaucoup mieux, grâce à de belles rencontres qui m'ont redonné l'envie de vivre. Alors au détour d'une conversation, je lui demande carrément s'il souhaite toujours trouver un hébergement du côté de chez moi.
Et voilà comment nous nous retrouvons à bâtir un petit scénario....
      Il devra entrer dans la maison, et mettre un bandeau (mon foulard, en fait) sur ses yeux.... Je ne sortirai que lorsque ce sera fait. Puis je lui ferai visiter la maison en le guidant et il pourra me découvrir avec ses mains...avant de le faire avec les yeux.
     Je ne sais plus trop comment au détour de la conversation sur Messenger, il est question de tablier.... ce qui me donne une idée.
     Et je l'attends, avec ma tenue de soubrette, tablier et coiffe, sur une minijupe en satin noir, avec porte-jarretelles et bas, chemisette en voile plumetis noire... J'adore me déguiser, je ne sais si je l'ai déjà dit ?
     Il arrive et tout se passe comme nous l'avons imaginé....Je sais qu'il est grand, mais il est vraiment TRES grand ! Et bien qu'il sache que je suis petite, il ne me voyait pas AUSSI petite.... Il découvre peu à peu ma tenue, passe la main le long de mes courbes, jauge la hauteur et la largeur... Je me sens vraiment comme un poupée, mais c'est très drôle...Et quand il ôte le bandeau, je découvre de très beaux yeux bleus, et le visage avenant que je connaissais déjà grâce aux photos qu'il m'avait envoyées...
     La suite du programme va se révéler délicieuse et sensuelle,  pleine de jeux et de rires,  tout ce que j'aime... Le sexe est une chose trop grave pour être prise au sérieux :).
     Et les câlins ne sont pas absents de cette joyeuse parenthèse,  que nous renouvellerons la nuit suivante pour mon plaisir autant que pour le sien, je l'espère !
     S'endormir dans les bras d'un nounours, c'est bien agréable et très doux.... :)

mercredi 27 avril 2016

Conversations hot sur Sexssenger....

   
Souvent mon amant travaille tard le soir.... et je me couche rarement tôt...Très vite, je m'amuse à le distraire un peu sur Messenger. Cela a commencé comme une boutade où je lui disais que j'aimerais bien être sous son bureau, à l'abri des regards.... Un scénario qui m'a toujours fait fantasmer.
      Et mon partenaire est à la hauteur de mon imagination, pourtant assez débordante...J'aime ce jeu où ce sont les mots qui créent le désir, et j'essaie de bien les choisir, pour susciter des images qui vont attiser le feu... Au fil des jours, notre complicité grandit, et les dialogues se font plus intenses, car mon partenaire se prend au jeu autant que moi... J'ai le don de faire vivre pour moi, du moins, et pour lui aussi je l'espère, ces images et il n'est pas rare que je sente les parfums, la chaleur de ses mains, et les sons que nous imaginons, de manière très réaliste.
     C'est jubilatoire de mettre ainsi en mots nos fantasmes, en attendant de pouvoir peut-être les réaliser....
     Je me souviens de cette fois où il a imaginé ainsi qu'il ôtait sa ceinture pour m'en donner quelques coups, avant d'embrasser la marque qu'il venait de faire....Je sens encore la brûlure de ses lèvres au bas de mes reins...Ou cette autre fois où je me suis faite en imagination chatte docile à ses pieds, me frottant contre ses jambes et lui léchant la main d'une langue rose et râpeuse.... ou encore cette fois où nous avons imaginé qu'il me donnait une bonne fessée, que j'avais bien cherchée, en travers de ses genoux, toujours sur son lieu de travail...Puis comme nous avons fait durer le plaisir en pensée, avec une fellation qui pour être virtuelle n'en fut pas moins très excitante, avant que je ne le supplie de me prendre là, tout de suite, maintenant, sur son bureau.... Ce qui ne me fut accordé qu'après un temps d'attente qui me mit toujours aussi virtuellement au supplice....Supplice qui empira quand le gardien, excédé de le voir s'attarder à des heures indues,  le mit à la porte, stoppant net nos ébats virtuels au moment crucial....Peut-être attendait-il avec impatience le moment de réaliser ses propres fantasmes ?
     Qui s'étonnera après cela que nos retrouvailles soient toujours ardentes !

lundi 25 avril 2016

Lutine, comédie documentaire

Vendredi 22 avril 2016

   

     Une fin de semaine bien chargée m'a empêchée d'écrire plus tôt sur le film d'Isabelle Broué, Lutine....
     Cette semaine est vraiment pour moi placée sous le signe de la réflexion et du polyamour. Je dois passer la soirée et la nuit avec mon amant préféré, et nous obtenons in extremis deux places pour la projection du film, organisé par Nathalie Giraud, de Piment Rose,  au Centre du Faubourg du Temple, non loin de la place de la République, en présence de la réalisatrice.
      Nous y retrouvons plusieurs amis ou connaissances, dont certains étaient d'ailleurs au Munch débat deux jours plutôt, comme C. la brune délivrée, Eve de Candaulie, ou encore Clarissa, blogueuse et auteur.

      Je n'ai qu'une chose à dire : allez voir ce film, un véritable OFNI (Objet Filmique Non Identifié), selon la réalisatrice, exquis bijou d'humour et de cinéma ! Dans une série de mises en abyme vertigineuses et jubilatoires, Isabelle, à la fois réalisatrice et actrice, perd ses spectateurs, ses comédiens et parfois jusqu'à elle-même dans une délicieuse comédie documentaire, où l'on n'est jamais sûr d'être dans la fiction ou dans le documentaire... Et mine de rien, le film engage une véritable et passionnante réflexion sur le polyamour, ou lutinage, un joli mot qui évoque les fées,  vu de l'intérieur, comme en témoignent les contributions au débat qui suit la projection, et qui portent autant sur le fond que sur la forme... Isabelle et Nathalie animent la discussion avec beaucoup de verve et de bonne humeur et nous passons un excellent moment, duquel nous aurons beaucoup de mal à nous arracher pour passer à notre deuxième partie de soirée (mais c'est une autre histoire que je vous conterai peut-être un autre jour...

Vous pouvez retrouver Isabelle Broué sous le pseudonyme de Isa Lutine sur Facebook

 
   


jeudi 21 avril 2016

Le mari, la femme, l'amant, et la maîtresse...

Mercredi 20 avril 2016

 
     Non ce n'est ni une fable,  ni une scène à la Feydeau que je vais vous servir ici.. . Encore que :)
     Ce soir, je me rends à un Munch dîner-débat sur le thème: BDSM et polyamour.... Et l'ironie du sort veut que je vais y retrouver le mari de l'amante avec laquelle mon amant batifole ce soir même.... Le couple est précisément engagé dans une relation BDSM,  et de mon côté,  je le suis également mais pas avec mon amant... Enfin le préféré, celui que je vois le plus souvent. Vous suivez  J ? Bref,  pour faire simple,  nous sommes parfaitement dans le thème.... 
     Je m'interroge depuis plusieurs semaines sur l'évolution de ma vie sexuelle et amoureuse et j'espère trouver des éléments de réponse ce soir... En effet, je suis passée d'une relation BDSM et amoureuses exclusive avec libertinage en couple à une relation BDSM dans laquelle le sexe n'a pas sa place mais où je suis libre de trouver des partenaires de jeux comme je l'entends, à condition de respecter quelques règles, notamment d'informer mon Maître de mes rencontres ou sorties avant qu'elles aient lieu... Ce que j'ai fait, mais je n'avais pas imaginé que je nouerais des relations somme toute assez régulières avec un ou plusieurs partenaires, qui en ont eux-mêmes plusieurs autres, que je connais bien également ! Il y a quelques mois, j'aurais même trouvé cela impensable pour moi, libertine, bdsm mais aussi paradoxalement monogame et fidèle...
     Le débat est animé par Gala Fur, et le Dr Senzo,  tous deux bien connus dans la sphère BDSM.
     Il y a beaucoup de monde,  la salle est pleine. Je retrouve avec plaisir M. (le mari de l'amante de mon amant préféré,  vous suivez toujours ?), et les deux C., la rousse et la brune.
     Les participations fusent et le débat est très bien encadré par Gala et Senzo.
Celui-ci lance la discussion sur les points communs entre Bdsm et polyamour.
     Voici ce que je retiendrai du débat, auquel je mêle mes propres réflexions...
     Polyamour et BDSM sont tous deux basés sur la confiance entre les partenaires. Dans le polyamour,  les relations sont multiples et assumées dans la transparence,  à chacun de définir le degré de connaissance qu'il veut avoir sur les activités de ses partenaires. Il s'agit d'une sorte de contrat moral,  comme il en existe dans le Bdsm (où il peut être écrit). Plusieurs partenaires sont possibles en Bdsm comme en polyamour (définition même du mot). L'un des participants affirme, non sans humour, que dans le contrat BDSM, on dit ce qu'on ne veut pas, tandis que dans le polyamour, on dit ce que l'on veut.
     Dans les deux cas il y a une grande ouverture d'esprit et le dialogue est nécessaire. M dira que son couple a évolué du libertinage au Bdsm puis au polyamour par la communication entre L. et lui.
     Selon les idées généralement reçues,  le Bdsm suppose une relation exclusive,  difficilement compatible avec le polyamour. Eve de Candaulie s'interroge d'ailleurs sur la compatibilité de l'exclusivité et du polyamour ; cependant des participants soulignent que chaque relation possède sa propre unicité.  C. la brune délivrée témoigne que le Bdsm n'est pas toujours exclusif, puisque son maître l'autorise à avoir d'autres relations, tout comme le mien. Je connais d'autres cas semblables dans le Bdsm, où l'une de mes amies a par exemple un maître, mais également une soumise, et joue avec un couple D/s. Il me semble donc qu'on est bien là dans le Bdsm ET le polyamour.
     Pour ma part je m'interroge sur la définition du polyamour qui me semble contenir l'idée même de l'amour alors que la définition communément admise semble l'exclure. On parle d'ailleurs de plus en plus souvent de polyamourie. Mais qu'est-ce ce que le sentiment amoureux alors ? S'il est exclu, n'est-on pas dans le libertinage ? Ou ne devrait-on pas parler de polysexualité ? Quand je sexe avec mes amis de l'apéro libertin en club, du moins ceux que je connais depuis plusieurs années, je sais que je les aime d'un autre sentiment que l'amitié et que c'est ce qui fait le sel de ces moments partagés. Le lien qui nous unit est fort et j'aime à dire que notre bonne entente verticale trouve sa plénitude dans nos jeux horizontaux...Et dans le cadre du libertinage pur, il m'arrive d'avoir des relations sexuelles avec des gens que je ne reverrai jamais et avec lesquels je n'échangerai pas un mot... Tout dépend du moment et des circonstances.
      La relation qui me lie à celui qui me domine est également profonde et douce, même sans sexe, et quoique souvent compliquée... Et ma relation avec mon amant préféré est encore différente de celle que j'ai avec d'autres, plus occasionnels. mais dans tous les cas s'il n'y avait ce supplément d'âme pour moi si indispensable,  la chose n'aurait guère d'intérêt...  Un participant évoque la hiérarchie des relations en polyamour,  une idée dont j'avais parlé aussi bien avec celui qui me domine,  plutôt dubitatif,  qu'avec mon amant, nettement plus réceptif...tandis que Dr Senzo abonde un peu plus tard dans mon sens en disant qu'il ne faut pas s'interdire l'amour....
     Le débat glisse ensuite vers le problème de la transparence en polyamour quand l'un des partenaires portent les marques d'une relation BDSM... Que se passe-t-il si l'un des partenaires, vanille ou Bdsm n'accepte pas cette "prise de pouvoir"  ? Il me revient d'ailleurs une anecdote racontée par un amant polyamoureux : le partenaire habituel de l'une de ses complices n'avait pas supporté ses marques de morsure sur elle,  qu'il interprétait comme une prise de possession. La question se pose donc bel et bien,  et la réponse n'est pas évidente.
C. la brune se demande également ce qui se passerait si le maître interdisait les relations multiples... Une question qui trouve un écho en moi, qui dit souvent ces dernières semaines que j'aime l'équilibre que j'ai entre mon Maître et mes amants,  et supporterais fort mal qu'il me demande de cesser de les voir, ou de cesser de libertiner avec les autres amateurs d'apéro ....
     Un autre sujet abordé est celui du passage du polyamour au Bdsm ou l'inverse. Selon plusieurs participants,  le polyamour va statistiquement permettre de rencontrer des amateurs de Bdsm et pour les raisons déjà évoquées, le Bdsm peut engendrer des relations multiples.
     Bref le débat est riche et divers, et c'est à regret que je pars avant la fin pour attraper mon train.
   Pour conclure, et pour reprendre les mots du Dr Senzo, le polyamour est en train de s'inventer. Pour ma part, je retire du débat la quasi-certitude que je suis polyamoureuse, presque sans le savoir et à l'insu de mon plein gré J, mais que le mot "amour" reste important à mes yeux, quoiqu'il puisse prendre différentes formes et degrés. Finalement, n'est-ce pas simplement vivre pleinement la diversité des rapports humains positifs, sans qu'il soit besoin de mettre en case ses pratiques ou ses partenaires ?

lundi 11 avril 2016

Joyeuses Pâques !

     Week-end de Pâques  (26, 27 et 28 mars 2016)

     Dans ses cordes, abandonnée, envolée vers un ailleurs lointain quand le claquement sec de la cravache me ramène à l'instant. Je proteste pour la forme puis je me laisse aller à la brûlure exquise du cuir...
     Il délie mes pieds,  et j'ouvre les yeux,  pensant que c'est la fin et qu'il va me détacher,  mais non. Je suis toujours prisonnière du TK et du bambou auquel je suis suspendue... Il se retourne,  le fouet à la main et je ne peux retenir un mouvement de frayeur,  car pour la première fois,  je lui fais face,  et ne peux m'empêcher de craindre le coup qui pourrait m'atteindre au visage... Mais ma confiance en lui est totale, et je m'offre vite à ses caresses cinglantes,  qui font monter le plaisir.... Il commence à me détacher et brusquement me plaque contre lui, serrant la corde sur mon cou... À ce moment -là,  s'il serrait plus fort... je voudrais qu'il serre plus fort....,  portée par cette confiance que j'ai dans ses mains, si fortes et si douces à la fois... Et j'aime comme il accompagne mon retour sur terre après ces moments intenses. Nous nous sourions, tous deux apaisés, heureux de ces retrouvailles après 3 longues semaines...
    Plus tard ce même week-end, il me mettra tête en bas pour la première fois, une impression unique d'apesanteur, un geste qu'il hésitait à faire, car, disait-il, j'étais "trop fragile". Douce sensation d'être Colombe au creux de ses mains...

 "Flicka, qui aimait ses mains et n'en avait jamais reçu que des caresses,  s'approcha davantage." Mary O'Hara,  Mon amie Flicka

vendredi 1 avril 2016

Jeux interdits.... où tout est permis

Samedi 19 mars 2016

     
Le sms est tombé il y a 3 semaines, péremptoire : "Tu as une soirée le 19 mars !"
    Ah bon ? Où, quand, comment, avec qui, et surtout la question essentielle pour moi : avec quel dress-code ?
     A toutes ces questions, mon ange gardien préféré répond, comme à son habitude... par d'autres questions ! Il a sûrement été jésuite dans une autre vie, et d'ailleurs je l'imagine fort bien en soutane noire....
     De discussions en recoupages, je finirai par comprendre qu'il s'agit d'une soirée annoncée sur Fetlife, dans un lieu privé mais dédié, et que je vais y retrouver d'autres amis, L et M, avec lesquels je sors souvent également.
Comme souvent avec l'ange, c'est une soirée où tout est permis et rien n'est interdit, plutôt orientée BDSM mais où personne ne s'offusquera qu'il y ait du sexe... Dress-code plutôt libre, le mot d'ordre est, pour ces dames, de se sentir belle. Je choisis mon nouveau serre-taille, avec un imprimé damassé dans les tons bleu-vert, et une longue jupe de dentelle transparente et asymétrique. Une chemisette en plumetis noir transparent couvre mes seins, au moins pour le début de la soirée.
     A peine arrivée, j'aperçois, de dos devant la glace des douches, une silhouette que je crois reconnaître.... Oui, c'est bien O, qui m'attache régulièrement depuis septembre sur l'Ile Enchantée ! J'ai échangé quelques mots l'après-midi même avec elle sur Facebook, mais j'étais loin de me douter qu'elle serait à cette soirée....Je suis très contente de la croiser là .
     Mon ange m'a promis des surprises mais je suis loin d'imaginer la plus belle de toutes.... Je salue L et M, arrivés avant nous puis je vois s'encadrer dans le couloir, derrière eux, ma chère "soeur de soumission", B., rapidement suivie de son maître et mari, Maître K. Je ne peux retenir un cri de joie, l'émotion de nos retrouvailles est forte, je suis au bord des larmes tant je suis contente de les revoir, nous nous enlaçons en riant... Je n'ai pas revu mes amis depuis la Vente aux Esclaves d'octobre dernier, et ils m'ont beaucoup manqué.... L'Ange sait bien l'affection que nous avons les uns pour les autres, et ne les a pas prévenus non plus de ma présence.... Il est très fier de lui.
     D'autres invités arrivent, beaucoup sont connus de J., qui me les présente. C'est ainsi que j'avais rencontré B et K, et j'ai confiance en son jugement, il ne m'a jamais déçue, et cette fois encore, je ferai de belles rencontres.
     Un peu plus tard, autre surprise : comme je regrette de ne pas avoir pensé à mettre mon collier de "soumise libre" (on prend de mauvaises habitudes avec la liberté), mon ange me dit : "Mais j'y ai pensé et j'en ai un... Tu veux que j'aille le chercher ?" Oui, oui et encore oui, pour une fois je me sentirai moins "nue" que toutes les autres soumises présentes....J. n'est pas un dominant, et j'apprécie d'autant plus ce geste de sa part. Il boucle autour de mon cou un large collier de cuir et y accroche une laisse.... qu'il me laissera tenir presque toute la soirée :).          Puis tandis que je bavarde avec mes amis, en visitant les installations astucieuses réalisées par la maîtresse des lieux, qui nous contera avec verve ses visites dans une enseigne de bricolage bien connue, il passe derrière moi et me met un bandeau sur les yeux.... Je souris sous mon bandeau et me laisse entraîner par la main, j'ai une petite idée de ce qui va se passer....J. tente de me désorienter en me faisant faire des tours et des détours, puis me conduit à une sorte de tréteau rembourré qui fait office de banc à fessée....Il relève ma jupe et je ne tarde pas à sentir la morsure des lanières de cuir sur mes fesses découvertes. Mon ange est pour moi le "Maître des martinets" qu'il manie en virtuose.... Dans une autre vie, pas si lointaine, il a été le premier à me faire goûter à ce plaisir, et depuis, chaque fois que nous jouons, je vibre profondément au rythme de ses coups....Cette fois ne dérogera pas et je ne tarde pas à gémir et à onduler sous les caresses de cuir, qui me semblent pourtant légèrement différentes de la dernière fois. Je ne me trompe pas, ce sont en effet de nouveaux instruments, qui lui ont appartenu, puis ont été confiés à quelqu'un d'autre, avant de lui revenir. Il les a baptisés les "Red toys" car ils sont d'un rouge profond et éclatant....Notre hôtesse, A, le félicitera et me dira que le spectacle est d'autant plus joli que je suis particulièrement réceptive....
     Je regarde ensuite Maître K qui flagelle B. , attachée à la croix de Saint-André, avec toutes sortes d'outils puis pose des pinces, qui semblent douloureuses, sur son sexe. Je ne tarde pas à m'approcher et à lui demander la permission de m'agenouiller devant mon amie, dont je caresse les seins doucement. Nous échangeons de tendres baisers. Puis Maître K m'ordonne de passer derrière B et me dit : "Occupe-toi de ses seins tandis que je m'occupe de tes fesses !". Je ne me fais pas prier et j'enlace ma chère soeur pour un délicieux moment....Fouet, cravache, et même tapette à mouches ! Maître K s'amuse.... Puis saisit une sorte de court "sabre laser" en me demandant si j'ai déjà essayé...A ma réponse négative, il plaque l'engin sur ma lune et m'envoie....une décharge électrique ! La surprise est grande et je saute en l'air avec un cri.... Ce jouet est terrible, il n'y a pas moyen d'apprivoiser la douleur comme avec le fouet ou le martinet. Douleur n'est pourtant pas le mot, la sensation est la même que lorsqu'on met les doigts dans une prise électrique, désagréable et surprenante....mais amusante aussi dans ce contexte.
     Un peu plus tard encore, J. me ramène au banc à fessée pour une nouvelle séance, non sans avoir posé des pinces sur mes seins... Comme toujours, je me tends car la sensation est d'abord très vive, avant de laisser les ondes de la douleur exquise monter en moi...  Je pars vite sous les martinets, puis la cravache....Puis je sens sa présence à genoux derrière moi, et je ne tarde pas à sentir ses mains qui pincent la chair tendre à l'intérieur de mes cuisses, m'arrachant des cris, ou celle de mes épaules (là je me dis que la visite à l'ostéo s'impose).... Puis ses dents qui s'enfoncent tour à tour dans mon épaule puis dans ma fesse, m'arrachant de nouveaux cris... En même temps, il me caresse avec un petit engin diabolique que je ne découvrirai que plus tard.... J'ai l'impression d'être trempée et à la réflexion, ce n'est pas qu'une impression.... Les gémissements qu'il m'arrache sont maintenant d'une nature différente, et je suis partie loin, très loin, le corps soulevé de spasmes et de frissons.Nous n'avons jamais joué de manière aussi intense, je suis très surprise et me demanderai même à un moment si c'est bien lui, ou s'il m'a confiée à quelqu'un d'autre....Ensuite, je m'agenouille devant lui, incapable de me relever, et je me laisse aller contre lui... Ce moment de tendresse est très doux, et il m'est nécessaire pour redescendre....Il me semble que cela fait longtemps que nous attendions tous les deux de tels moments, nous sommes très complices depuis notre première rencontre, et je lui dois bien des beaux souvenirs...
     En rentrant, je regarderai avec amusement les marques de ses dents sur ma peau, et les pointillés laissés par les martinets... Une belle soirée, riche en surprises en tout genre !

jeudi 31 mars 2016

Libertinage en bande organisée

Vendredi 11 mars

     Je rentre d'une semaine de ski le soir même de l'apéro libertin, organisé mensuellement par mon ami O. J'ai promis à mon complice préféré de faire de mon mieux pour être présente à l'after et tout semble concourir à me faire tenir ma promesse...
     Après être juste passée chez moi poser ma valise, enlever les après-ski et les grosses chaussettes, troquer mon anorak contre un manteau, je saute dans le train et suis récupérée 3/4 d'heure plus tard à la Gare de Lyon par mon cavalier motorisé.... Heureusement qu'il est prévu de faire l'after en sauna, car je n'aurais jamais eu le temps de m'habiller et et de me maquiller pour un club "sec" !
Direction le Moon City, m'apprend-t-il, où nous ne tardons pas à retrouver une dizaine d'amis habitués des apéros... Et nous entrons, joyeuse bande de coquins, à la surprise d'autres clients qui s'étonnent de nous voir arriver ainsi en groupe...
Je me prélasserais bien dans l'eau chaude et bouillonnante, mais mon amant a d'autres idées, et m'entraîne rapidement vers les coins-câlins....Nous ne tardons pas à repérer un couple qui nous plaît et à qui nous semblons plaire également, et commençons à jouer.... Mais j'ai oublié que c'était jour de pluralité masculine, et nous ne tardons pas à être un peu entourés... Les joueurs sont plutôt beaux et je ne vois pas d'inconvénient à m'amuser tandis que mon complice fait visiblement merveille auprès de la ravissante jeune femme que nous avions remarquée au début. Elle ne me refuse pas non plus sa bouche et ses seins... Et comme toujours, nous ne cessons de nous caresser et de nous embrasser tandis qu'il la prend en levrette et que d'autres me caressent et me pénètrent.... Il me dira un peu plus tard qu'il adore me voir me faire prendre, et je ressens le même plaisir à le voir prendre une autre femme...
Nous redescendons après une douche et un passage au sauna, et retrouvons nos amis sur les grandes banquettes centrales en contrebas du bar...Après quelques câlins, je vois avec amusement notre amie L,, avec qui il joue aussi souvent, se faire chatte devant lui... Je devine bien ce qu'elle a en tête, et je sais bien qu'il ne résistera pas longtemps à ses chatteries.... Je partage leurs jeux un petit moment en caressant L, qui me rend baisers et caresses. Elle est ravissante, qui ne serait tenté ? J'aime ce moment de partage, avant d'être entreprise par un autre participant de l'apéro.... Je me détourne de mes amis pour me consacrer à lui, et l'intermède est, ma foi, bien agréable.... Un long moment plus tard, j'irai demander à notre GO si je peux me faire une petite place à ses genoux ; il acquiesce et je commence à le sucer tandis qu'il caresse sa rousse et charmante accompagnatrice, qui le lui rend bien , non sans que nous échangions également ensemble.... Puis O m'entraîne vers une autre banquette pour me prendre à son aise... Il sait que je suis soumise et que le sexe un peu, hum, "à la hussarde", ne m'effraie pas... Et j'aime la manière qu'il a de me tenir les bras dans le dos en m'ordonnant de me tenir tranquille, en me claquant les fesses de l'autre main... Puis il me demande si j'apprécierais une fessée....Quelle question ! Bien sûr que oui.... Il me dira plus tard qu'il craignait tellement que je ne sente rien, qu'il n'y est pas allé de main morte.... Et même un peu fort, ce qui fait que je me tortille en riant à perdre haleine, tant je suis surprise....   De moments décalés en occasions manquées, je pensais que je ne lui plaisais pas. Quand je le lui dirai, il me répondra que si, et que mes fesses l'inspirent....L'idée d'être une source d'inspiration me plaît tout à fait :) La nuit se termine, mon complice me revient, ses caresses vont me faire crier mon plaisir sans retenue, tandis qu'il répandra le sien sur moi....
Un bel after.....

mardi 29 mars 2016

Bas les masques !

Vendredi 04/03/16

     Une nouvelle nuit ensemble, après une belle soirée, c'est ce que nous avions prévu pour la fin de ces vacances plutôt mouvementées...
Retrouvailles dans un bel hôtel, près du Châtelet, déjà difficile de quitter la chambre, mais je lui ai demandé dans un message d'être raisonnable pour nous deux, car moi je n'ai pas du tout envie de l'être... Dîner dans une brasserie spécialisée dans la bière, sous toutes ses appellations et toutes ses formes... Mon amant connaît les bonnes adresses et c'est un bonheur de se laisser guider par lui...Puis il propose une petite sieste à l'hôtel avant la 2ème partie de soirée...Une sieste très sage car nous voulons être en forme tous les deux pour le reste de la nuit...
     Nous décidons d'aller au Mask, un club près de la Bourse, un choix que nous ne regretterons pas.... Le portier me demande tout de suite si j'ai de quoi me changer, et sur ma réponse affirmative, nous fait entrer rapidement. Le temps d'enlever le haut, puis le bas devant le bar, car j'ai enfilé mes vêtements de ville sur ma petite robe Catanzaro,  et de troquer mes boots plates pour mes talons de 15 cm, et me voilà changée en libertine, oserais-je dire, d'un coup de baguette magique ?.... J'adore ces transformations, qui ont un côté un peu Cendrillon....
Nous descendons rapidement, nous sommes impatients et avons envie de jouer.... Mon complice a émis le souhait de me voir avec une femme, et j'ai très envie de lui faire plaisir (et de ME faire plaisir aussi ;) ). Nous nous installons sur une banquette et commençons à nous amuser ensemble.... Je taquine un peu le couple à côté de nous, mais en caressant la femme, je me rends compte que ses seins sont....archi-faux. Cela, je déteste, et je manque un peu de conviction. Vient ensuite s'installer un couple magnifique, mais la jeune femme ne semble pas réagir beaucoup à mes caresses, et je commence à penser que la femme bi se perd en club ! Puis d'un coup elle se jette littéralement sur moi tandis que son homme la chevauche, et j'apprécie ce moment, car elle est vraiment très belle, mais avec le curieux sentiment de n'être qu'un jouet... H. me dira plus tard qu'elle a refusé qu'il la touche.....Drôles de joueurs, tout de même, plus préoccupés d'eux-mêmes et du spectacle qu'ils offrent que de leurs partenaires... Mais le meilleur moment est à venir, quand deux femmes, l'une brune et l'autre blonde s'allongent à côté de moi : celles-là sont de vraies joueuses, comme moi, et nous nous caressons et nous embrassons à qui mieux mieux, ce qui semble plaire à nos partenaires.... Là, j'apprécie pleinement ce moment car personne ne fait semblant pour complaire à son compagnon et les caresses s'échangent entre tous les participants (pas entre les hommes, aucun n'est bi, et je sais mon accompagnateur "allergique" aux hommes :) ). Soupirs et gémissements se mêlent tandis que les corps se tordent lascivement sous les caresses des uns et des autres... Entre deux, je m'occupe aussi longuement de mon cher complice, un peu fatigué par une semaine intense....Puis je goûte un beau membre au parfum curieusement mentholé, qui m'évoque irrésistiblement certaine chanson de Serge Gainsbourg qui me trotte dans la tête ces temps-ci  (je ne sais pas de quoi s'est enduit l'homme, mais en tout cas, ça donne vraiment bon goût...) Il semble apprécier, je commence à penser que je ne me débrouille pas si mal....Puis un autre couple s'installe à notre droite, elle, minuscule, menue, brune aux cheveux bouclés (plus petite que moi, c'est dire), lui bel homme au crâne rasé... J'aime la complicité qui passe entre H. et moi tandis que nous nous occupons de ces nouveaux joueurs... Quand nos regards ne se croisent pas, nos doigts s'entremêlent furtivement, nos mains se caressent. Je crois que c'est cela qui me fait le plus vibrer dans les soirées en club : on échange, on s'échange, mais on lit aussi le plaisir et le désir dans les yeux de l'autre, et ça n'a pas de prix. Plus la complicité est grande, plus le plaisir l'est.... A la fin de l'intermède, nos acolytes nous révèlent qu'ils sont américains, en long séjour à Paris pour apprendre le français et découvrir les plaisirs de notre capitale.... Je pense que nous leur en avons donné un bel échantillon...
     A la fin de la soirée, quand il me demande de quoi j'ai envie, je lui murmure à l'oreille : "De toi " et nous nous installons tous les deux sur une banquette pour un beau moment à nous, avant de regagner le charmant hôtel où nous finirons la nuit.
     Un peu plus tard encore, le réveil se fera en fanfare, comme à chaque fois que nous nous sommes réveillés ensemble...Le sabre est au clair, et ne tarde pas à trouver son fourreau ;). Nous sauterons le petit déjeuner pour le plaisir de paresser dans les oreillers moelleux, et ne rendrons la chambre qu'à la dernière minute, non sans quelques regrets... J'aime ce désir que nous avons l'un de l'autre, même s'il faut maintenant être raisonnables, et je rentre chez moi, les yeux brillants, et les lèvres toutes gonflées encore de baisers, comme me le montrent les vitres du métro...Dans le regard et les sourires des hommes croisés, je vois bien que j'ai l'air encore toute alanguie...