dimanche 13 décembre 2015

Une séance classée X

Mercredi 09 décembre

     Jouissance d'être à sa merci, assise, entravée, encordée, les mains liées à la hauteur de mes genoux relevés....Vêtue seulement de mon serre-taille en satin noir, et d'un harnais de corde qui souligne mes seins et passe sur mon sexe pour remonter entre mes fesses et s'attacher dans mon dos...Les jambes écartées, tout à fait offerte à l'objectif de G,  venu pour cette séance... et à l'attacheur qui s'éloigne pour regarder son oeuvre, puis revient, Je ne sais jamais ce qu'il va faire, et j'aime qu'il me surprenne à chaque fois... Il me dit qu'il va me libérer à la fin de la chanson qui se fait entendre, commence à me détacher puis se ravise et me rattache différemment : me voilà maintenant les jambes tendues et les pieds en l'air...
     Rires à peine contenus quand il fait semblant de me baillonner avec un tenugui (bâillon de tissu japonais), puis menace de me bâillonner pour de vrai si je n'ai pas l'air plus honteuse...et, devant mes yeux brillants, me demande si je veux qu'il me bâillonne vraiment... Un hochement de tête vigoureux lui donne la réponse... Il noue le tenugui solidement derrière ma tête puis me flagelle avec un martinet en bambou, pose des pinces spectaculaires mais très douces sur mes seins, le seul moment où j'aurai une appréhension, car la morsure des pinces est toujours d'abord douloureusement cuisante.... Pour une fois, je ne ferme pas les yeux, attentive et concentrée, mais je le regarde, tour à tour faussement furibonde par-dessus le tenugui, qu'il a doublé d'une sorte de "mors" en bambou (fabrication maison, me dira-t-il, et détail piquant pour ceux qui me connaissent "IRL"), encore plus faussement honteuse, et parfois même carrément lubrique, car j'en conviens, ici, les cordes sont tout à fait sexuelles, et si je me tords quand la bougie coule sur mes seins et sur mon sexe, ce n'est certes pas que de douleur....Il me semble que l'air crépite de cette tension, et différemment de la suspension, je lâche pourtant prise tout autant, dans une euphorie jubilatoire et intense...
     Merci à Philip Ann et à G. pour ce moment hors du temps, , dont le souvenir suffit à me faire voyager encore....
Illustration : Takato Yamamoto

mardi 8 décembre 2015

La Vente aux Esclaves

Samedi 31 octobre 2015

      Tout a commencé par une conversation avec Maître K, à qui je disais que j'irais bien à la Vente aux Esclaves, mensuellement organisée à Cris et Chuchotements, haut lieu du BDSM parisien,...

- D'accord, mais si tu viens avec nous, je te vends !
- Chiche, mais pourquoi pas en lot avec B.(son épouse et soumise) ? 
- On verra, mais oui, pourquoi pas ?

      Maître K et B sont des amis très chers, de ceux que je n'ai pas voulu perdre quand je me suis retrouvée, bien malgré moi, seule, et qui m'ont soutenue de leur mieux. Nous avons beaucoup joué à 4, toujours avec bonheur, depuis notre rencontre aux Petites Caves de Stalingrad, lors d'une soirée organisée par notre ami commun J (autrement dénommé "l'Ange"). Mais c'est une autre histoire, que j'ai déjà raconté en d'autres lieux. J'ai confiance en Maître K, et B est pour moi une véritable soeur de soumission.
      Un autre couple d'amis, M et L, qui me chaperonnent souvent :), souhaite se joindre à nous, ce qui promet une belle soirée.
     Je retrouve Maître K et B avec grand plaisir et émotion car cela fait plusieurs mois que nous n'avons réussi à nous voir.
     L'assemblée est nombreuse ce soir-là et la vente commence rapidement. Maître K a choisi de nous vendre en lot. Le contraste est piquant entre B et moi : elle a les cheveux noirs, raides, et courts, à la Louise Brooks (moins la frange) et moi, très longs, châtains et ondulés. Yeux noirs contre yeux verts. Nous avons à peu près la même stature et d'ailleurs, B m'a déjà prêté des vêtements en une autre occasion :). Les produits à vendre sont nombreux et nous ne sommes pas le seul lot : je remarque très vite une paire de jeunes femmes, l'une asiatique et l'autre blonde, que leur propriétaire vend "pour un show", et une jeune femme longue et brune, que Pascal, maître des lieux et de la cérémonie, nous présente comme une artiste qui se produit actuellement à Paris, Mademoiselle A. Il lui demande de nous chanter l'une des chansons de son spectacle et elle s'exécute avec beaucoup de grâce et de talent.
Le public est chauffé à blanc, et les enchères montent, montent, certains s'associant pour une acquisition, dans une ambiance de franche rigolade...Ce n'est pas pour rien que Pascal nous appelle "ses joyeux et ses joyeuses" ! 
     B et moi sommes achetées par le maître de Mademoiselle A., Renaud, tandis qu'elle est acquise par une très jeune soumise à laquelle son propre maître autorise ce caprice. Comme il y a beaucoup de monde et que les "coins-jeux" sont bien occupés, nous attendons en bavardant avec Mademoiselle A et Maître Renaud.  Mademoiselle A se révèle aussi charmante que de conversation agréable et nous passons un excellent moment. Puis vient le temps de remplir les contrats et nous montons.
Maître K et l'acheteuse de Mademoiselle A s'installent dans l'alcôve très XVIIIème (siècle, pas arrondissement) que j'aime particulièrement, avec B. Maître Renaud et moi restons à l'extérieur. Il ne tarde pas à jouer de la main sur mon postérieur, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère ! Il ne tarde pas à me demander de dire à haute voix des mots que je n'aime pas habituellement dire mais je suis décidée à me lâcher et je m'exécute tandis qu'il me fesse de plus belle, tout en me caressant, ce qui ne tarde pas à me mettre dans un drôle d'état... Puis Maître K propose de nous faire mettre à genoux, fesses en l'air et en rang d'oignon, B, A et moi pour une fessée collective, à la main ou avec d'autres instruments. Je n'ai pas de peine à imaginer que le spectacle est délectable, car il y a affluence aux alentours...On nous impose de dire "Merci, Monsieur" mais je fais rire tout le monde en m'écriant "Merci Mademoiselle" au moment où je me rends compte que mon fesseur est...une fesseuse. C'est un très bon moment que nous passons là...
     Plus tard, tandis qu'un autre dominant fouette B, Maître K. m'ordonne de me mettre à genoux à ses pieds... J'ai la tête posée sur son genou, et il me caresse doucement. Je me sens bien. Puis on me demande de fesser B, tandis qu'elle lèche la chatte d'une autre soumise de leurs amies. Là, je ne suis vraiment pas convaincante, le switch n'est décidément pas pour moi... Puis ce sera mon tour d'être fouettée par l'ami de mon maître d'un soir... Enfin, Maître K nous réunit, B et moi, et nous fesse à nouveau, s'en donnant à coeur joie, avec divers jouets :). B et moi nous tenons par la main, complices et heureuses de ce moment partagé...
     Je garderai une bonne semaine les marques colorées de cette soirée, mais les souvenirs que je dois à mes amis ne sont pas près de s'effacer de ma mémoire...Merci à eux et vivement la prochaine fois :)

jeudi 3 décembre 2015

lundi 30 novembre 2015

Une fessée mémorable...






      Je vais raconter mes dernières aventures un peu dans le désordre, comme me viennent les souvenirs depuis que j'ai de nouveau envie d'écrire... Et celle-ci, si elle n'est pas la première dans l'ordre chronologique, est celle qui m'a aidée à franchir le pas de la création du blog...


Mercredi 20 octobre 2015

    Tout avait commencé par la publication d’un article sur Facebook, qui faisait l'éloge de la fessée.Nous étions deux à commenter, taquinant le "partageur" de l'article sur l'idée qu'il devrait nous fesser toutes les deux à la chaîne, quand il se manifeste sur ma messagerie privée…        Nous nous connaissons, nous fréquentons tous deux assidûment les Apéros libertins de M. Chapeau © et les Ecrits polissons© de Flore Cherry. Nous avons même joué ensemble au cours d’une « orgie dominicale » organisée par le même M. Chapeau, et que j’avais raconté en d’autres temps et en d’autres lieux. Bref, c’est quelqu’un que j’apprécie et dont je peux dire que je le connais bibliquement et que j’en garde un bon souvenir.



      La conversation s’engage sur le thème de la fessée et rapidement l’atmosphère chauffe… Je constate avec plaisir que j'aime toujours ce jeu, que je n'ai pas pratiqué depuis longtemps, et qu'il devient difficile de me concentrer sur mon travail. Finalement, DC. me propose de venir me fesser à domicile… D’ordinaire, je n’aime pas recevoir des partenaires de jeu chez moi, mais là, poussée par la sensualité de notre échange, je dis oui…

      Il arrive, je l’accueille, juste enveloppée dans mon yukata japonais, avec bas et porte-jarretelles… Après tout, la conversation n’a laissé aucun doute sur ce que nous comptions faire J. Il me prend parfois des coups de folie comme celui-là, et je sens tout de même que DC. est un peu embarrassé, tout comme moi d’ailleurs… Les timides ont parfois un peu peur de leurs propres audaces… On ne va pas rester là, à se regarder dans le blanc des yeux, tout de même. Je sens que nous sommes tous deux dans l’excitation de notre conversation, et sans plus de manières, je m’allonge en travers de ses genoux…

      Il me fesse, alternant douceur et coups plus secs, et me caresse, et je dois dire que très vite, je m’envole vers des hauteurs que je croyais avoir oubliées… Chaque fois que ses doigts effleurent le petit bouton rose et bien caché, je saute en l’air, électrisée, en criant mon plaisir sous ses mains. Quand nous reprenons notre souffle, je ne peux m’empêcher de lui dire : « Je suis contente de voir que le petit bouton réagit toujours au quart de tour, lorsqu’on sait s’en servir ». J’ai envie de lui rendre le plaisir qu’il m’a donné, et mes doigts défont rapidement le bouton du jean, relèvent le t-shirt et baissent le caleçon…. Je me souviens bien du plaisir que m’avait donné la belle queue érigée que je tiens dans ma main, avant de la prendre dans ma bouche, un peu inquiète, comme toujours : et s’il n’allait pas aimer, et si je ne faisais pas ça à sa convenance …? Contrairement à ce que vous pourriez penser, je n’ai pas tant d’expérience, et j’ai appris pendant près de 6 ans à me plier aux directives de quelqu’un qui savait ce qu’il voulait en la matière... Mais DC. me rassure, cela lui plaît.

      Nous prenons le temps de grignoter un peu, car les émotions, ça creuse…Puis il me serre contre lui, et me pince les tétons, déclenchant une nouvelle vague de plaisir. Je me colle à lui en gémissant, je comprends que nous allons passer à d’autres jeux, et j’en suis heureuse, car pour moi, la fessée est bien le plus délicieux des préliminaires… J’avais bien raison de garder de bons souvenirs, car la suite est à la hauteur de ce dont je me rappelais. Et la tendresse, si importante pour moi, n’est pas exclue de ce délicieux intermède…

      J’ai appris plusieurs choses, ce soir-là, et j’en remercie mon complice : je suis encore capable d’éprouver des sensations et je peux m’amuser sans arrière-pensée. Je n’étais pas sûre d’y parvenir, mais je sais maintenant que je le peux.

       Nous avons d’ailleurs bien l’intention de récidiver dès que possible J, comme le dit une de mes chansons favorites « la victime est si belle et le crime est si doux »

vendredi 27 novembre 2015

Colombe, vole !

Mercredi 25 novembre 2015

     Je vais bousculer un peu la chronologie de mes récits pour raconter celui-ci, pendant que la magie m'enveloppe encore...

     Cela fait plusieurs années que je croise en différentes occasions un attacheur connu dans les cercles BDSM, d'abord sous le nom de Philippe de Beaumond, puis depuis quelque temps sous celui de Philip Ann.. Le regarder attacher est, depuis la première fois,  un plaisir en soi,.Mais trop timide, et encore inexpérimentée il y a quelques années, pas totalement libre de mes mouvements non plus,  je n'avais jamais osé l'aborder (si, si, je suis timide, même si personne ne me croit jamais !)  Et voilà qu'à la deuxième Nuit des Ô, où je me rends avec des amis, il est là, en invité.

      La première Nuit des Ô était plutôt réussie, mais celle-ci s'annonce beaucoup moins bien...Non pas en termes de participants, car j'y suis avec des amis que j'aime beaucoup, et avec lesquels je sais que je peux jouer sans crainte. Mais c'est une autre histoire, que je vous raconterai un autre jour...

      Le moment le plus réussi de la soirée sera celui où Philip attache Mary Rapunzel, jeune modèle que nous connaissons pour la croiser régulièrement aux apéros de notre ami M. Chapeau et en d'autres lieux...Cela aussi, je le raconterai une autre fois....

      Lorsque nous partons, Philippe est à la porte, fumant une cigarette. Je le remercie des instants magnifiques qu'il nous a offerts. Il me propose alors gentiment d'essayer les cordes, si j'en ai envie, un jour.

     Quelques jours plus tard, je le retrouve sur Facebook et sur Fetlife, découvrant sur ce dernier site qu'il est peut-être à la recherche d'un modèle. J'hésite car  je crains qu'il n'y ait une liste d'attente, composée des jeunes et belles modèles qu'il attache souvent.... Je remplis assez bien les conditions pour le reste : moins de 60 kg (mais moins d'1, 60 m aussi !), pas de "petit ami qui ne comprend jamais rien aux cordes", super-sympathique (euh... j'espère l'être au moins un peu) et j'aime les cordes, ô combien ! Je me lance, me répétant mon mantra personnel : qui ne risque rien n'a rien ! La réponse arrive et à ma grande joie, elle est positive ! Nous échangeons tout de suite quelques mots par téléphone, et rendez-vous est pris.

     Et c'est ainsi que je me retrouve ce mercredi soir dans Paris, devant une porte close. J'ai un peu peur en toquant à la porte et encore un peu plus quand Philippe m'ouvre...en caleçon ! Mais maintenant que je suis là, je suis décidée à ne m'étonner de (presque) rien. Il vient de rentrer du travail et sort à peine de la douche. Il passe son kimono et nous parlons un peu autour d'une tasse de thé puis il me propose de me mettre en yukata. J'ai apporté le mien, que j'avais failli revendre en raison des souvenirs trop récents et trop douloureux qu'il me rappelle...

     Chez lui, la décoration est japonaise et l'endroit est agencé très astucieusement. Le point de suspension est placé au-dessus d'un tatami, sur lequel nous montons. Il me saisit doucement aux épaules et me fait tourner, dos à lui. Nous restons un petit moment ainsi, et en fait, dès ce moment, je me sens bien, à ma juste place dans un monde qui a retrouvé son harmonie et son soyeux. La musique de fond japonaise contribue à la sérénité du moment. J'aime la sensation de ses mains sur moi, fermes, douces, rassurantes...Il exerce une légère pression pour me mettre à genoux et je me laisse couler à ses pieds. Je ferme les yeux, il commence à m'attacher et je n'ai pas besoin de le regarder pour savoir qu'il est exactement comme je l'ai retrouvé à la Nuit des Ô, concentré, précis, et en même temps, j'en ai le sentiment, parti lui aussi dans un voyage intérieur, semblable et pourtant différent du mien... Je reconnais le TK qu'il dessine et j'aime sentir l'enroulement si sensuel des cordes autour de moi....Vendredi dernier, sur l'île enchantée, je réfléchissais en moi-même tandis qu'on m'attachait,(encore une autre histoire que je vous conterai un autre jour :) ) et je me disais que les cordes me libèrent essentiellement parce que c'est un des rares moments où je ne fais rien, absolument rien,et où je peux donc m'abandonner totalement et m'en remettre à quelqu'un d'autre....Et c'est bien ce qui se produit là. Je suis ailleurs, attentive pourtant mais en même temps détendue, littéralement bercée par les cordes....Philip m'a dit qu'il ne pensait pas me suspendre cette première fois, mais je sens vite qu'il va le faire, et d'ailleurs il me taquine parce que je fais le sac de son au lieu de me relever pour l'aider....Me voilà debout, juste retenue par les cordes attachées au-dessus de moi. Je suis bien, dans un ailleurs où je ne pense pas vraiment, littéralement "portée" physiquement et mentalement par les cordes de jute qui m'immobilisent. Les yeux toujours fermés, je sens que Philippe écarte délicatement le yukata pour m'attacher la cuisse. Je suis maintenant sur un pied, toujours bien, la dos calé sur la corde principale, comme dans un hamac vertical, et la jambe droite en l'air. Une autre corde vient se nouer à ma cheville gauche, et cette fois, je m'envole pour de bon.
     Je ne sais pas si ce que j'éprouve dans ces instants peut vraiment se traduire en mots... Au propre comme au figuré, je ne touche plus le sol, je suis très loin et très haut..... Je sens que l'on dénoue la corde qui retient ma cheville, et me voilà à nouveau sur une jambe... Je m'attends à ce que mon autre jambe soit libérée, mais j'entends Philip s'éloigner de quelques pas, puis revenir... Il me faut quelques secondes pour me rendre compte que de la cire goutte sur ma cuisse.... J'aime cette sensation, pas nouvelle, mais toujours si différente selon les moments et les endroits. Puis cette fois, il me détache lentement, je sens de nouveau la légère pression qui m'agenouille...J'aime ce moment où l'entente entre l'attacheur et l'attachée prend tout son sens. Je me laisse aller dans les bras qui m'entourent, je sens son souffle contre ma joue, je respire son odeur et je sais que pour tous les deux, le moment est intense...Les cordes passent sur mes yeux, mon nez, mes lèvres... Je m'imprègne de leur contact, de leur odeur et je me souviens des mots de Kanna-san, au printemps dernier, disant, mimant même, carrément égrillard et si drôle, que les Européens voulaient voir de l'esthétique dans les cordes, tandis que pour les Japonais, c'était avant tout sexuel... "Sexuel" n'est pas le mot que j'emploierais, mais c'est vrai, les cordes sont une expérience unique, d'une sensualité extrême, presque orgasmique.... En tout cas, pour moi....
     Et c'est fini, Philip m'allonge doucement sur le tatami, me propose un coussin... Il est à genoux à côté de moi et me prend la main, comme pour me dire que je n'ai pas rêvé ce que j'ai ressenti, que nous avons partagé ce moment magique.Il me faut toujours du temps pour redescendre sur terre....J'aime aussi l'instant où il me dit que "la prochaine fois, on fera plus difficile", qui veut dire qu'il y aura une prochaine fois....et je sais déjà que je n'aurai pas peur de faire "plus difficile"...

Pendant la séance, une amie de passage est arrivée, jeune et charmante attacheuse ukrainienne, Aziza Saint... Sa présence discrète a été à peine perceptible, tandis qu'elle prenait des photos à la demande du maître des lieux. Nous avons bavardé après, toutes les deux, en anglais et ce fut comme la cerise sur le gâteau de cette belle séance.

     Merci à toi, Philip Ann, et merci aussi à ta charmante assistante d'un soir d'avoir si bien donné l'envol à la Colombe, qui n'a  toujours pas touché terre le lendemain...



Crédit photos : Aziza Saint
Cordes : Philip Ann

dimanche 22 novembre 2015

Les "voix" du (7ème) ciel sont impénétrables...

Samedi 26 septembre 2015

     Le sms est tombé par surprise : "Tu as une soirée le samedi 26/09 et pas question de refuser !"
    Mon interlocuteur est un ami d'assez longue date, que j'appelle "l'ange" depuis que nous avons fait connaissance, aux Goûters du Divin Marquis, après des échanges virtuels très amusants sur un forum bien connu...
   En soumise obéissante (on ne se refait pas), je réponds en donnant mon assentiment et en demandant quelques précisions : quel est le genre de la soirée ? dress-code strict ou pas ? Mon ange sait que je suis une traumatisée du dress-code depuis certaine Croisière élastique, où, faute d'avoir lu attentivement le flyer qui imposait un bas en latex, vinyl ou cuir, j'ai failli ne pas pouvoir entrer, avant de passer la soirée les fesses à l'air, "en cuir naturel" selon le membre du staff (et ami de l'ange) qui m'a permis de participer à la soirée...
     Mais il ne veut rien me dire, ni sur le lieu, ni sur l'habit, si ce n'est qu'il faut avoir "un couvre-chef"... Une burqa, une cagoule, un chapeau ? Le choix est vaste...
     C'est tout juste s'il consent à ajouter que d'autres amis communs viendront à la soirée, et qu'un co-voiturage peut-être organisé, mais sans me dire de qui il s'agit...
     Je me sens glisser dans la peau de Ô sur la route de Roissy, mais ce mystère est bien émoustillant...
     De fil en aiguille, je parviens tout de même à lui arracher le nom des amis en question, un couple que j'aime beaucoup, et qui m'entoure avec vigilance depuis plus d'un mois, depuis que malgré moi, je n'ai plus de maître ni d'amant. Questionnée, M. me répond qu'elle a reçu consigne de ne rien me révéler sur la soirée...mais qu'il s'agit d'une soirée où l'on pourra jouer, donc orientée BDSM...
Le jour J arrivé, je vais rejoindre L et M afin que nous fassions la route ensemble...J'apprends que la soirée a lieu dans une banlieue très chic de Versailles, que M y est déjà allée et que cela va me plaire.
     Pour la première fois, je porte une sorte de crinoline courte, et seulement bas et porte-jarretelles dessous. Mon serre-taille de satin noir complète ma tenue, avec un petit chemisier noir en plumetis, au moins pour le début de la soirée. Et j'ai un chapeau, l'un de mes bibis des années 50, dont la voilette est rabattue sur mon visage, et s'arrête juste au-dessus de la bouche... Sans oublier mes chaussures les plus hautes (16 cm de talon tout de même), qui font beaucoup d'effet. Je n'aurais que des compliments de cette tenue, dont l'originalité semble plaire...J'aime la façon dont la crinoline se balance gracieusement à chacun de mes pas...
     Notre ange nous accueille dès notre arrivée, et me présente aux maîtres des lieux, un couple très sympathique. La maison doit dater du XIXème, avec ses vastes pièces et son plafond très haut, un très beau lieu.
     Nous buvons et grignotons en devisant joyeusement tous les quatre, avant d'être rejoints par une autre amie que nous retrouvons avec joie, et qui nous présente son accompagnateur,
     J'attends avec impatience le début des jeux, car l'ange est aussi le Maître des martinets, le premier qui m'a fait découvrir cet instrument avec une maîtrise qui m'a laissé un souvenir ému, que j'ai eu l'occasion de raviver plusieurs fois. Mais très rapidement, nous nous retrouvons sur l'un des larges matelas posés à terre, et il me caresse avec un mélange piquant de douceur et de sévérité, avec un gel qui ne manque pas de me faire un effet dévastateur... Puis il entreprend de me poser des pinces sur les seins....Je retiens ma respiration car cette partie de mon anatomie est particulièrement sensible, et les pinces sont parfois douloureuses.... Mais là encore, l'effet va être détonnant... Je ne sais plus où je suis et le plaisir monte par vagues. Puis doucement, il enlève les pinces, toujours un moment difficile car la douleur est brûlante à cet instant et je ne peux retenir un petit cri et un "aïe" bien senti. J'entends son rire et "Aïe, mais c'est nul, ça, comme safeword", et je ris avec lui. Il me prend dans ses bras, m'embrasse et me câline... J'ai envie de rire et de pleurer à la fois, car j'avais tant l'impression d'être anesthésiée depuis plusieurs semaines, et dans l'incapacité complète d'éprouver la moindre sensation, que j'avais une certaine appréhension de la soirée...Mais il m'a démontré magistralement que j'avais tort... Je voudrais bien lui rendre ce qu'il m'a donné, mais les limites à ne pas dépasser n'ont jamais été très claires depuis que je le connais et je n'ose pas. Il murmure à mon oreille "C'était en suspens entre nous depuis longtemps, n'est-ce pas ?". Et en effet, d'occasions manquées en rendez-vous ratés, nous nous cherchions depuis longtemps....Mais je ne regrette pas cette attente, car le moment est très fort pour moi...
     La soirée avance, et dans tous les coins, on voit de jolis spectacles : un attacheur connu est là, et nous offre un bel échantillon de ses talents ; des couples, des trios ou plus s'encanaillent sur les canapés et matelas. Je suis assise sur un tabouret, quand O et A son charmant accompagnateur s'approchent. O commence à me caresser, je lui rends ses caresses, elle a la peau très douce, et j'aime ses seins opulents... Très vite, A se mêle à nos jeux et tous deux me caressent, m'embrassent et me pincent les tétons tandis que je gémis sous leurs quatre mains, sans que les miennes restent inactives. A est assez jeune mais on sent bien le dominant en lui. Dans l'ardeur des jeux, le tabouret glisse et O et moi tombons l'une sur l'autre, éperdues de rire...
     Je ne sais même plus à quelle heure nous partirons, je crois que le temps d'arriver chez moi et de me glisser dans mes draps, il sera 6 h du matin.
Je vais garder longtemps les souvenirs de cette belle soirée...
    Et quelques semaines plus tard, mon ange gardien en chef viendra encore à mon secours, m'obligeant quasiment à le retrouver à un des apéros libertins organisé mensuellement par l'un de nos amis enchapeauté, alors que j'étais si mal que je venais de dire que finalement je n'irais pas....Mais il n'est pas possible de lui résister quand il décide de faire mon bonheur de gré ou de force... Et il a bien raison, car je passerai une très bonne soirée qui me sortira du gouffre qui menaçait de m'engloutir....

mardi 3 novembre 2015

Pourquoi ce blog ?

Parce qu'après une rupture très douloureuse, dont le deuil n'est pas encore fait, je retrouve l'envie d'écrire et de raconter....
Parce qu'avant, je racontais pour Lui d'abord, jusqu'à ce qu'il décide que notre histoire devait s'arrêter là...
Parce que j'ai envie de raconter ma renaissance et mes aventures pour les amis qui me soutiennent depuis plusieurs mois maintenant, me supportent quand les larmes débordent, et m'écoutent quand j'ai besoin de parler....et participent souvent à ce que je vais raconter ici...
Parce que la vie doit continuer, à tout prix, même quand on croit qu'il n'y a pas de route...et parce qu'un jour, peut-être j'en trouverai une...


Il n'aura pas échappé aux lecteurs de mon ancien blog que j'ai repris le même code couleur et l'image (pas tout à fait la même cependant). Parce que c'est bien moi, tout simplement.