dimanche 22 novembre 2015

Les "voix" du (7ème) ciel sont impénétrables...

Samedi 26 septembre 2015

     Le sms est tombé par surprise : "Tu as une soirée le samedi 26/09 et pas question de refuser !"
    Mon interlocuteur est un ami d'assez longue date, que j'appelle "l'ange" depuis que nous avons fait connaissance, aux Goûters du Divin Marquis, après des échanges virtuels très amusants sur un forum bien connu...
   En soumise obéissante (on ne se refait pas), je réponds en donnant mon assentiment et en demandant quelques précisions : quel est le genre de la soirée ? dress-code strict ou pas ? Mon ange sait que je suis une traumatisée du dress-code depuis certaine Croisière élastique, où, faute d'avoir lu attentivement le flyer qui imposait un bas en latex, vinyl ou cuir, j'ai failli ne pas pouvoir entrer, avant de passer la soirée les fesses à l'air, "en cuir naturel" selon le membre du staff (et ami de l'ange) qui m'a permis de participer à la soirée...
     Mais il ne veut rien me dire, ni sur le lieu, ni sur l'habit, si ce n'est qu'il faut avoir "un couvre-chef"... Une burqa, une cagoule, un chapeau ? Le choix est vaste...
     C'est tout juste s'il consent à ajouter que d'autres amis communs viendront à la soirée, et qu'un co-voiturage peut-être organisé, mais sans me dire de qui il s'agit...
     Je me sens glisser dans la peau de Ô sur la route de Roissy, mais ce mystère est bien émoustillant...
     De fil en aiguille, je parviens tout de même à lui arracher le nom des amis en question, un couple que j'aime beaucoup, et qui m'entoure avec vigilance depuis plus d'un mois, depuis que malgré moi, je n'ai plus de maître ni d'amant. Questionnée, M. me répond qu'elle a reçu consigne de ne rien me révéler sur la soirée...mais qu'il s'agit d'une soirée où l'on pourra jouer, donc orientée BDSM...
Le jour J arrivé, je vais rejoindre L et M afin que nous fassions la route ensemble...J'apprends que la soirée a lieu dans une banlieue très chic de Versailles, que M y est déjà allée et que cela va me plaire.
     Pour la première fois, je porte une sorte de crinoline courte, et seulement bas et porte-jarretelles dessous. Mon serre-taille de satin noir complète ma tenue, avec un petit chemisier noir en plumetis, au moins pour le début de la soirée. Et j'ai un chapeau, l'un de mes bibis des années 50, dont la voilette est rabattue sur mon visage, et s'arrête juste au-dessus de la bouche... Sans oublier mes chaussures les plus hautes (16 cm de talon tout de même), qui font beaucoup d'effet. Je n'aurais que des compliments de cette tenue, dont l'originalité semble plaire...J'aime la façon dont la crinoline se balance gracieusement à chacun de mes pas...
     Notre ange nous accueille dès notre arrivée, et me présente aux maîtres des lieux, un couple très sympathique. La maison doit dater du XIXème, avec ses vastes pièces et son plafond très haut, un très beau lieu.
     Nous buvons et grignotons en devisant joyeusement tous les quatre, avant d'être rejoints par une autre amie que nous retrouvons avec joie, et qui nous présente son accompagnateur,
     J'attends avec impatience le début des jeux, car l'ange est aussi le Maître des martinets, le premier qui m'a fait découvrir cet instrument avec une maîtrise qui m'a laissé un souvenir ému, que j'ai eu l'occasion de raviver plusieurs fois. Mais très rapidement, nous nous retrouvons sur l'un des larges matelas posés à terre, et il me caresse avec un mélange piquant de douceur et de sévérité, avec un gel qui ne manque pas de me faire un effet dévastateur... Puis il entreprend de me poser des pinces sur les seins....Je retiens ma respiration car cette partie de mon anatomie est particulièrement sensible, et les pinces sont parfois douloureuses.... Mais là encore, l'effet va être détonnant... Je ne sais plus où je suis et le plaisir monte par vagues. Puis doucement, il enlève les pinces, toujours un moment difficile car la douleur est brûlante à cet instant et je ne peux retenir un petit cri et un "aïe" bien senti. J'entends son rire et "Aïe, mais c'est nul, ça, comme safeword", et je ris avec lui. Il me prend dans ses bras, m'embrasse et me câline... J'ai envie de rire et de pleurer à la fois, car j'avais tant l'impression d'être anesthésiée depuis plusieurs semaines, et dans l'incapacité complète d'éprouver la moindre sensation, que j'avais une certaine appréhension de la soirée...Mais il m'a démontré magistralement que j'avais tort... Je voudrais bien lui rendre ce qu'il m'a donné, mais les limites à ne pas dépasser n'ont jamais été très claires depuis que je le connais et je n'ose pas. Il murmure à mon oreille "C'était en suspens entre nous depuis longtemps, n'est-ce pas ?". Et en effet, d'occasions manquées en rendez-vous ratés, nous nous cherchions depuis longtemps....Mais je ne regrette pas cette attente, car le moment est très fort pour moi...
     La soirée avance, et dans tous les coins, on voit de jolis spectacles : un attacheur connu est là, et nous offre un bel échantillon de ses talents ; des couples, des trios ou plus s'encanaillent sur les canapés et matelas. Je suis assise sur un tabouret, quand O et A son charmant accompagnateur s'approchent. O commence à me caresser, je lui rends ses caresses, elle a la peau très douce, et j'aime ses seins opulents... Très vite, A se mêle à nos jeux et tous deux me caressent, m'embrassent et me pincent les tétons tandis que je gémis sous leurs quatre mains, sans que les miennes restent inactives. A est assez jeune mais on sent bien le dominant en lui. Dans l'ardeur des jeux, le tabouret glisse et O et moi tombons l'une sur l'autre, éperdues de rire...
     Je ne sais même plus à quelle heure nous partirons, je crois que le temps d'arriver chez moi et de me glisser dans mes draps, il sera 6 h du matin.
Je vais garder longtemps les souvenirs de cette belle soirée...
    Et quelques semaines plus tard, mon ange gardien en chef viendra encore à mon secours, m'obligeant quasiment à le retrouver à un des apéros libertins organisé mensuellement par l'un de nos amis enchapeauté, alors que j'étais si mal que je venais de dire que finalement je n'irais pas....Mais il n'est pas possible de lui résister quand il décide de faire mon bonheur de gré ou de force... Et il a bien raison, car je passerai une très bonne soirée qui me sortira du gouffre qui menaçait de m'engloutir....

4 commentaires :

  1. De bien jolies "voix" que les vôtres...

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  2. Elles sont parfois très bavardes :). Merci de votre passage ici.

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  3. Très inspirant et imagée comme soirée. J'y aurais bien participe. Peut être un jour, qui sait ...

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